Résumés
Résumé
Le mouvement associatif montréalais a acquis, au fil du temps, une grande capacité de coordination des acteurs locaux et d’animation des processus de concertation à l’échelle du quartier. Un tel mandat découle en bonne partie de la redéfinition, par l’État, du rôle de la société civile dans la gestion du social, ce qui a pu se traduire par la prise en compte du quartier comme espace signifiant. À travers trois études de cas, centrées sur l’action associative au niveau local, soit les éco-quartiers, les tables de concertation intersectorielle de quartier et les consultations publiques non gouvernementales, on observe une territorialisation de l’action communautaire ainsi qu’un recentrage des programmes gouvernementaux autour du territoire local. Cela tend à renforcer l’institutionnalisation du mouvement associatif et, par le fait même, à accentuer la logique de concertation en réseau sur un mode partenarial. Ces processus supposent un jeu de contraintes et de potentiels qui ne manquera pas d’être interpellé par la nouvelle architecture du pouvoir municipal. Les différents niveaux de gouvernance urbaine, apparus dans le sillage des phases de fusion et défusion municipales, susciteront-ils une redéfinition du cadre territorial d’action qui s’est mis en place ces dernières années ?
Abstract
Over time the Montreal community movement acquired a significant capacity for co-ordinating local actors and designing co-operation at neighbourhood level. This mandate was in large part the result of the state’s redefinition of the role of civil society in social affairs, with the neighbourhood identified as the relevant spatial unit. Based on three case studies of local-level community action—eco-neighbourhoods; cross-sectoral neighbourhood consultations; non-governmental public consultations—we observe the emergence of place-based community action as well as the redeployment of government programmes towards the local level. These processes tend to encourage an institutionalization of the community movement, and thereby reinforce the logic of concerted action in networks and via partnerships. The game of constraints and possibilities thereby implied will not be left untouched by the newly designed municipal power structure, however. Following from municipal mergers and de-mergers, new levels of urban governance have appeared. Will they give rise to a redefinition of the territorial action frame that has been developed over the last years?
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