Résumés
Résumé
Cet article décrit les nouveaux rapports qui se dessinent entre le secteur bénévole et le gouvernement canadien, en montrant comment le mouvement vers l’élaboration de politiques basées sur des données probantes a redéfini le rôle de certains acteurs et leur interaction avec le gouvernement. Le catalyseur de cette évolution a été l’Initiative sur le secteur bénévole et communautaire (ISBC). En raison de la transformation de la structure de représentation et des répertoires d’action politique, on voit, d’un côté, se dessiner un modèle de secteur enraciné dans la communauté, où les priorités de recherche et les besoins communautaires s’entrecoupent de façon significative. D’un autre côté, on retrouve un modèle d’interaction bureaucratisée entre de grandes organisations établies et le gouvernement, caractérisé par le discours de partenariat et de collaboration, mais aussi par une perte de légitimité de l’action sociale. La théorie des mouvements sociaux et les concepts de structure d’opportunités politiques et de répertoire d’action politique éclairent les changements en gestation, dont l’impact ne se fera pas sentir avant un certain temps.
Abstract
This article sketches the contours of the new relationship emerging between the voluntary sector and the Canadian government, focusing specifically on how the privileging of evidence-based research is redefining some actors within the sector and how they interact with government. The impetus for this shift was the Canadian government’s Voluntary Sector Initiative (VSI), which was heralded as an unprecedented opportunity for the sector. We focus on two important effects of the sector’s engagement with government: a shift in the structure of representation and a change in the action repertoires. The picture of the sector that is now beginning to emerge is Janus-faced. On the one hand, there is a model of a voluntary sector that is community based, one where research priorities and community needs intersect in meaningful ways to inform practice and policy. On the other hand, there is a model of bureaucratized interaction between large umbrella organisations and government that is characterized by a common language of negotiation and partnership. Lost in the shuffle is the role of advocacy, which is becoming more and more marginal and delegitimate.
Veuillez télécharger l’article en PDF pour le lire.
Télécharger