Résumés
RÉSUMÉ
Depuis une dizaine d'années un mouvement d'ensemble, largement consacré par la Convention de New York, tend à promouvoir la place de l'enfant dans les systèmes juridiques des pays signataires par l'octroi de droits nouveaux : droit à l'expression, droit de se faire entendre, liberté de pensée et d'association, droit à une assistance juridique. L'enfant ne devait plus être considéré comme un sujet passif mais comme un véritable sujet de droit. Pourtant, on peut craindre que le discours sur les droits de l'enfant ait occulté une réalité plus nuancée, ce qu'atteste l'exemple français de la condition juridique des mineurs, régime d'incapacité et de protection laissant place à de larges plages d'autonomie. Est-il réellement nécessaire de favoriser une pré-majorité civile et d'estomper encore un peu plus les frontières entre l'enfance et l'âge adulte ? Et parmi tous ces droits que l'on est prêt à reconnaître à l'enfant, n'est-il pas temps de mettre en avant son droit d'être protégé ?
ABSTRACT
For more than a decade, there has been a general tendency, encoded in the New York Convention, towards promoting a new place for children in the judicial systems of signatory countries. New rights have been recognised, including the right to speak, to be heard, to freedom of thought and association, and to legal representation. Instead of being a passive subject, the child is now a true rights-bearer. One might fear, however, that these notions of children's rights eclipse a more complicated reality, as the French example of the judicial status of minors, a regime of incapacity and protection that leaves room for large areas of autonomy, attests. Is it really necessary to promote a pre-adult civil status and to further break down the boundaries between being a child and being an adult ? Moreover, among all these new rights for children, has the time not come to pay more attention to their right to be protected ?
RESUMEN
Desde hace una década, un movimiento global, consagrado en gran parte por la Convention de New York, tiende a promover el lugar del nifio dentro de los sistemas juridicos de los pafses signatarios a través de la concesiôn de nuevos derechos : el derecho a la expresiôn, el derecho a ser escuchado, la libertad de pensamiento y de asociaciôn, el derecho a una asistencia jurfdica. El niflo no debe ser considerado como un sujeto pasivo, sino como un veritable sujeto de derecho. Sin embargo, es posible afirmar que le discurso sobre los derechos de los nifios ha ocultado una parte de la realidad, lo el ejemplo francés de la condition jurfdica de los menores constata, regimen de incapacidad y de protection que déjà un gran margen de autonomîa. Es realmente necesario favorecer una pre-mayorfa civil y debilitar un poco màs las fronteras entre la infancia y la edad adulta ? Y entre todos estos derechos que se reconocen a los nifios, no es el tiempo de anteponer su derecho a ser protegido ?
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