Résumés
Abstract
In the 1970s, women in Toronto created the Waitresses Action Committee to protest the introduction of a “differential” or lower minimum wage for wait staff serving alcohol. Their campaign was part of their broader feminist critique of women’s exploitation and the gendered and sexualized nature of waitressing. Influenced by their origins in the Wages for Housework campaign, they stressed the linkages between women’s unpaid work in the home and the workplace. Their campaign eschewed worksite organizing for an occupational mobilization outside of the established unions; they used petitions, publicity, and alliances with sympathizers to try to stop the rollback in their wages. They were successful in mobilizing support but not in altering the government’s decision. Nonetheless, their spirited campaign publicized new feminist perspectives on women’s gendered and sexualized labour, and it contributed to the ongoing labour feminist project of enhancing working-class women’s equality, dignity, and economic autonomy. An analysis of their mobilization also helps to enrich and complicate our understanding of labour and socialist feminism in this period.
Keywords:
- waitress organizing,
- second-wave feminism,
- Wages for Housework,
- minimum-wage laws
Résumé
Dans les années 1970, les femmes de Toronto ont créé le Waitresses Action Committee pour protester contre l’introduction d’un salaire minimum « différentiel » ou inférieur pour les serveurs servant de l’alcool. Leur campagne faisait partie de leur critique féministe plus large de l’exploitation des femmes et de la nature genrée et sexualisée de la serveuse. Influencées par leurs origines dans la campagne Wages for Housework, elles ont souligné les liens entre le travail non rémunéré des femmes à la maison et sur le lieu de travail. Leur campagne a évité l’organisation des chantiers pour une mobilisation professionnelle en dehors des syndicats établis; elles ont utilisé des pétitions, de la publicité et des alliances avec des sympathisants pour tenter d’arrêter la baisse de leurs salaires. Elles ont réussi à mobiliser un soutien, mais pas à modifier la décision du gouvernement. Néanmoins, leur campagne animée a fait connaître de nouvelles perspectives féministes sur le travail sexué et sexualisé des femmes, et elle a contribué au projet féministe syndical en cours visant à renforcer l’égalité, la dignité et l’autonomie économique des femmes de la classe ouvrière. L’analyse de leur mobilisation contribue également à enrichir et à compliquer notre compréhension du féminisme ouvrier et socialiste de cette période.
Mots-clés :
- syndicalisation des serveuses,
- féminisme de deuxième vague,
- salaire au travail ménager,
- lois sur le salaire minimum
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