Résumés
Abstract
Tracing the history of gendered working-class responses to deindustrialization in the Montréal neighbourhood of Saint-Henri reveals that many of the local political initiatives of the 1960s and 1970s were connected to longer-term working-class efforts to navigate shifting patterns of capital accumulation extending back to the 1940s. The gendered tradition of territory-based organizing in this community encouraged women workers’ shop-floor militancy and was foundational for new forms of local political advocacy around issues like health care and housing. In deindustrialization’s moment, the concerns of a precariously employed, feminized working-class population spurred a crossover of industrial struggle with survival-focused reproductive labour issues, centred around a grassroots organization called the popir (Projet d’organisation populaire, d’information, et de regroupement). This pattern of gendered working-class militancy and solidarity persisted throughout the 1980s and shaped resistance to Saint-Henri’s subsequent gentrification at the turn of the new millennium.
Keywords:
- deindustrialization,
- gender,
- housing,
- Saint-Henri,
- working class,
- women,
- gentrification
Résumé
Retracer l’histoire des ripostes de la classe ouvrière à la désindustrialisation dans le quartier montréalais de Saint-Henri dans une perspective genrée permet d’établir des liens entre les initiatives politiques locales des années 1960 et 1970 aux tentatives d’adaptation de la classe ouvrière au contexte changeant d’accumulation du capital qui remontent à la décennie 1940. La tradition genrée de l’organisation locale au sein de cette communauté a encouragé le militantisme des travailleuses sur le plancher des usines et est au fondement de nouvelles formes d’organisations locales de défense des droits autour d’enjeux comme l’accès aux soins de santé et au logement. Dans un moment de désindustrialisation, les préoccupations d’une population ouvrière précaire et majoritairement féminisée ont donné l’élan au croisement entre les luttes industrielles et les enjeux de survie liés au travail reproductif, concentré au sein d’une organisation de base nommé le popir (Projet d’organisation populaire, d’information et de regroupement). Ce schéma de militantisme et de solidarité mené par une classe ouvrière genrée a persisté jusque dans les années 1980 et a servi de modèle à la résistance contre l’embourgeoisement de Saint-Henri au tournant du millénaire.
Mots-clés :
- désindustrialisation,
- genre,
- logement,
- Saint-Henri,
- classe ouvrière,
- femmes,
- embourgeoisement
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