Résumés
Abstract
Based upon the payroll and personnel files from two mining companies in Kirkland Lake, the Lake Shore Gold Mines and the Wright-Hargreaves Mines, this paper examines the significance of absences from work during the years 1927 to 1943. Miners, the best paid industrial workers in Canada, were able to take advantage of the organization of work that included overtime and bonus. Taking in extra money while enjoying high salaries, miners could indulge in the practice of occasional absenteeism in the form of unpaid vacations and extended Sunday that amounted to creating the “weekend.” The pattern of absenteeism differed according to the mine, the occupation and the nature of the work, whether it was surface or underground. The practice, however, was in place well before the adoption of the two weeks’ paid vacation in Ontario in 1944 and the 40-hour workweek at the beginning of the 1950s. Absenteeism was not only a by-product of accidents, industrial disease or lay-offs. Miners could stay home simply because they wanted free time and freedom from owners and bosses.
Résumé
À partir des fiches du personnel et de livres de paie de deux sociétés minières de Kirkland Lake, la Lake Shore Gold Mines et la Wright-Hargreaves Mines, l’auteur aborde la question des absences au travail entre 1927 et 1943. Les mineurs examinés, qui font partie des travailleurs les mieux payés du secteur industriel canadien, ont profité d’une organisation du travail qui les sollicite à faire des heures supplémentaires ou à toucher des primes de rendement. Ces revenus additionnels tout comme les hauts salaires que commande leur travail contribuent à une pratique d’absentéisme occasionnel qui se présente sous deux formes : des semaines de vacances non payées et le prolongement du congé dominical pour profiter de ce qu’on appellera la fin de semaine. Ces pratiques, qui varient d’une mine à l’autre et selon le type de travail, sont ainsi en place bien avant l’adoption des deux semaines de vacances en Ontario en 1944 et bien avant l’adoption de la semaine de travail de 40 heures au début des années 1950. Les absences au travail ne seraient donc pas seulement provoquées par des accidents, des maladies ou du chômage, mais elles pourraient être aussi volontaires, signalant ainsi la très grande indépendance de ces travailleurs face au patronat.
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