Résumés
Résumé
Le terme violence extrême est appliqué dans les contextes les plus variables par les chercheurs, contextes marqués par la violence, la fureur, la haine, les massacres et la cruauté. Il s’agit, à travers l’étude du conflit ethnique vécu par les populations de l’ex-Yougoslavie durant les années 1990, de tenter d’expliquer la négation de l’humanité dans l’Autre que l’on extermine. Cet article se veut une réflexion sur les différentes manifestations de la cruauté et des crimes de profanation observées durant ce conflit et qui ont atteint l’intégrité physique, psychique et morale de ces populations, individuellement et collectivement. L’analyse anthropologique, au-delà des statistiques macabres, permet de resituer les concepts de cruauté et de profanation dans un cadre d’intentionnalité des agents sociaux.
Mots-clés:
- Violence extrême,
- conflit ethnique,
- cruauté,
- crime de profanation,
- femmes,
- ex-Yougoslavie
Abstract
The expression « extreme violence » is employed by scholars to refer to highly variable contexts, that are marked by violence, rage, hatred, massacres, and all that can be called cruelty. My aim is to account for the dehumanizing of the other who is being annihilated. The ethnic conflict in ex-Yugoslavia in the 1990s exemplifies this phenomenon. In this paper, I examine the different forms of cruelty and crimes of profanation that destroyed the physical, psychological, moral, individual, and collective integrity of the Yugoslavian population, that occured during this conflict. Going beyond statistics of the macabre, the concepts of cruelty and profanation make it possible to restore the intentionality of social agents to anthropological analysis.
Keywords:
- Extreme violence,
- ethnic conflict,
- cruelty,
- crimes of profanation,
- populations,
- ex-Yugoslavia
Veuillez télécharger l’article en PDF pour le lire.
Télécharger