Résumés
Abstract
Celebrating its centenary in 2022, the Journal of the Canadian Historical Association (JCHA) has been home to scores of articles on Indigenous history within the colonial borders of Canada. Offering a historiography of the past one-hundred years of scholarship appearing in the journal focused on Indigenous topics, this article argues that the JCHA offers a unique case study of the history of the field. While the journal has offered a dearth of scholarship on people of colour, leading to the erasure of Black Canadians as prominent actors in Canada’s past, the zealous study of “Indians” within the journal’s pages is salient. However, much like the larger field of Canadian history, the journal has a fraught and contentious past with Indigenous Peoples, stories, and methods. Unlike the erasure of Black Canadians, the fervent focus on “Indians” in Canadian history has had the significant effect of Canadians coming to “know” the Indians who were produced within the power structures of Canadian imperialism, settler colonialism, and the academy as they sought to identify, classify, and organize the Other. More recently however, there has been a slow trickle of articles produced by historians of Indigenous history that is contributing to an intellectual sovereignty that situates Indigenous history as an independent and unique course of study not tied exclusively or directly to the nation-states of the United States and Canada.
Résumé
Célébrant son centenaire en 2022, la Revue de la Société historique du Canada (RSHC) a recueilli de nombreux articles sur l’histoire autochtone à l’intérieur des frontières coloniales du Canada. En proposant une historiographie des cent dernières années de travaux d’érudition publiés dans la revue et portant sur des sujets autochtones, cet article soutient que la RSHC offre une étude de cas unique de l’histoire du domaine. Bien que la revue ait présenté une pénurie d’études sur les personnes de couleur, ce qui a mené à l’effacement des Canadien.ne.s noir.e.s en tant qu’acteurs/trices important.e.s du passé du Canada, l’étude zélée des « Indien.ne.s » dans les pages de la revue est saillante. Cependant, à l’instar du domaine plus vaste de l’histoire canadienne, la Revue a un passé chargé et controversé en ce qui concerne les peuples, les récits et les méthodes autochtones. Contrairement à l’effacement des Noir.e.s canadien.ne.s, l’accent tout particulier mis sur les « Indien.ne.s » dans l’histoire canadienne a eu pour effet significatif que les Canadien.ne.s ont appris à « connaître » les Indien.ne.s qui ont été produit.e.s au sein des structures de pouvoir de l’impérialisme canadien, du colonialisme de peuplement et de l’université, qui cherchaient à identifier, classer et organiser l’Autre. Plus récemment cependant, on assiste à une croissance lente du nombre d’articles produits par des historien.ne.s de l’histoire autochtone qui contribuent à une souveraineté intellectuelle qui situe l’histoire autochtone comme un cours d’étude indépendant et unique qui n’est pas exclusivement ou directement lié aux États-nations des États-Unis et du Canada.