Résumés
Abstract
This essay discusses the important contributions of Padraic Scanlan’s book Freedom’s Debtors: British Antislavery in Sierra Leone in the Age of Revolution, to the history of the abolition of the slave trade in the British empire. Scanlan’s innovative work emphasizes material concerns rather than altruism in explaining how policing the slave trade in West Africa and attempting to control the formerly enslaved, not least in redeploying them as soldiers, worked to the advantage of colonial administrators and British elites. The essay examines Scanlan’s work in relation to the economic history of abolition, the history of humanitarianism, the entanglement of abolition and imperialism in West Africa, and the military history of empire, which Scanlan vitally puts back into conversation with the history of abolition. It also asks how to include religion as a motivating force, and suggests that the book may undervalue the role of religious belief, not least among Africans. As Scanlan’s evidence shows, the line between freedom and unfreedom was by no means sharp. Debates about the post-abolition economy were accordingly informed by anxieties about the meaning of “freedom”, as ideological beliefs informed economic conceptions. Freedom’s Debtors demonstrates how events in Sierra Leone anticipated the fusion of humanitarianism and colonialism that was crucial to justifying empire in West Africa and underscores the vital importance of understanding abolition in terms of how it worked on the ground rather than solely how it was thought about in Britain.
Résumé
Ce texte examine les contributions importantes du livre de Padraic Scanlan, Freedom’s Debtors : British Antislavery in Sierra Leone in the Age of Revolution, à l’histoire de l’abolition de la traite des esclaves dans l’empire britannique. L’ouvrage novateur de Scanlan met l’accent sur les préoccupations matérielles plutôt que sur l’altruisme en expliquant comment le maintien de l’ordre dans le cadre de la traite des esclaves en Afrique de l’Ouest et la tentative de contrôler les anciens esclaves, notamment en les redéployant comme soldats, ont été à l’avantage des administrateurs coloniaux et des élites britanniques. Ce texte examine le travail de Scanlan en rapport avec l’histoire économique de l’abolition, l’histoire de l’humanitarisme, l’enchevêtrement de l’abolition et de l’impérialisme en Afrique de l’Ouest, et l’histoire militaire de l’empire, que Scanlan ramène avantageusement dans la conversation sur l’histoire de l’abolition. Ce commentaire se demande également comment inclure la religion comme source de motivation et suggère que le livre sous-estime peut-être le rôle de la croyance religieuse, notamment chez les Africains. Comme le démontre Scanlan, la frontière entre liberté et non-liberté n’est pas forcément apparente. Les débats sur l’économie post-abolition ont donc été alimentés par des inquiétudes sur la signification de la « liberté », alors que les croyances idéologiques ont influencé les conceptions économiques. Freedom’s Debtors démontre comment les événements en Sierra Leone ont anticipé la fusion de l’humanitarisme et du colonialisme qui était cruciale pour justifier l’empire en Afrique de l’Ouest et souligne l’importance fondamentale de comprendre l’abolition en termes de son fonctionnement sur le terrain plutôt que seulement de la façon dont elle était considérée en Grande-Bretagne.