Résumés
Abstract
Padraic Scanlan’s Freedom’s Debtors makes an important intervention in the debate on the abolition of slavery by looking at what actually happened in Sierra Leone as it moved from company project to crown colony. Scanlan shows that anti-slavery advocates were not in practice equity advocates: slaves had to earn their freedom. In so doing he forces us to reconsider the manifold forms of bonded labour that characterised the Atlantic world and the imperatives of a globalizing market that demanded the continuing production of tropical staples by captive workforces, before and after slavery. Scanlan arguably blends abolition and emancipation in the opening phase of the British campaign to end the slave trade, but he shows, despite the humanitarian motives of some activists, that the full emancipation for slaves was conditional on their integration into global political economies.
Résumé
L’ouvrage de Padraic Scanlan, Freedom’s Debtors, apporte une contribution importante au débat sur l’abolition de l’esclavage en examinant ce qui s’est réellement passé en Sierra Leone alors que ce pays est passé du statut de projet d’entreprise à celui de colonie de la Couronne. Scanlan démontre que les défenseurs de l’antiesclavagisme n’étaient pas en pratique des défenseurs de l’équité : les esclaves devaient gagner leur liberté. Ce faisant, il nous oblige à réexaminer les formes multiples de servitude pour dettes qui caractérisaient le monde atlantique et les impératifs d’un marché globalisant qui exigeait la poursuite de la production de denrées tropicales de base par une main-d’oeuvre captive, avant et après l’esclavage. On peut dire que Scanlan associe abolition et émancipation dans la phase initiale de la campagne britannique pour mettre fin à la traite des esclaves, mais il démontre, malgré les motivations humanitaires de certains militants, que la pleine émancipation des esclaves était subordonnée à leur intégration dans les économies politiques mondiales.