Résumés
Abstract
The concept of “home” can refer to a range of things, from a house or a homeland, to family and community, or even a feeling of belonging or exclusion. This paper asks what home meant for employees of the Hudson’s Bay Company and their families by taking HBC employee James Hargrave and his wife Letitia as a case study, examining the different ways they conceived of home in the letters that they wrote to their families in Lower Canada and Britain, and to each other, between 1826 and 1854. Home had multiple meanings for the Hargraves, which changed over time depending on their location and circumstances. The unsettled nature of life in the fur trade, and the uncertain future it held for them, led to a sense of anxiety. The Hargraves found comfort in ideas of home that were grounded in connections to their homeland, their family and community in Scotland and Lower Canada, and eventually the family that they created for themselves. Home also had very material connotations, and was entangled with the memories, experiences, and imaginings of people, places and things, from James Hargrave picturing himself seated by his father’s fireside, to Letitia Hargrave cherishing jars of marmalade sent from Scotland by her mother. Thinking about the materiality of the past when examining the Hargraves’ letters reveals some of the strategies that they employed to reinforce their connections to family and friends, and how these relationships created and maintained a sense of home and belonging.
Résumé
Le concept de « chez-soi » peut se référer à toute une gamme de sujets, allant d’une maison ou d’un pays, à la famille et à la communauté, ou même à un sentiment d’appartenance ou d’exclusion. Cet article s’interroge sur la signification du chez-soi pour les employés de la Compagnie de la Baie d’Hudson et leurs familles en prenant comme cas d’étude James Hargrave, employé de la CBH, et sa femme Letitia, et en examinant les différentes façons dont ils concevaient leur chez-soi dans les lettres qu’ils écrivaient à leurs familles au Bas-Canada et en Grande-Bretagne, et entre eux, entre 1826 et 1854. Pour les Hargrave, le mot « chez-soi » avait plusieurs significations qui ont changé au fil du temps en fonction de leur emplacement et des circonstances. La nature instable de la vie dans le commerce des fourrures et l’avenir incertain qu’elle leur réservait, ont créé un sentiment d’anxiété. Les Hargrave se réconfortaient à l’idée d’un chez-soi fondé sur les liens avec leur patrie, leur famille et leur communauté en Écosse et au Bas-Canada, et finalement la famille qu’ils ont fondée. Leur chez-soi avait également des connotations très matérielles, et était intrinsèquement lié à leurs souvenirs, expériences, et conception des gens, des lieux et des choses ; de James Hargrave s’imaginant assis au coin du feu de son père, à Letitia Hargrave chérissant des pots de confiture envoyés d’Écosse par sa mère. En réfléchissant à la matérialité du passé, l’examen des lettres des Hargrave révèle certaines des stratégies qu’ils ont utilisées pour renforcer leurs liens avec leur famille et leurs amis, et comment ces relations ont créé et maintenu un sentiment de chez-soi et d’appartenance.