Journal of the Canadian Historical Association
Revue de la Société historique du Canada
Volume 28, numéro 2, 2017
Sommaire (11 articles)
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Federation and the History of the Administration of Indigenous Affairs in Canada, the United States, and Australia: New Insights through a Transnational Approach
Ted Binnema
p. 1–53
RésuméEN :
The importance of decisions regarding the allocation of jurisdiction over Indigenous affairs in federal states can only be understood well when studied transnationally and comparatively. Historians of Canada appear never to have considered the significance of the fact that the British North America Act (1867) gave the Canadian federal government exclusive jurisdiction over Indian affairs, even though that stipulation is unique among the constitutional documents of comparable federal states (the United States and Australia). This article explains that the constitutional provisions in Canada, the United States, and Australia are a product of the previous history of indigenous-state relations in each location, but also profoundly affected subsequent developments in each of those countries. Despite stark differences, the similar and parallel developments also hint at trends that influenced all three countries.
FR :
On ne peut réellement comprendre l’importance des décisions en ce qui concerne l’attribution de la juridiction des affaires autochtones dans les États fédéraux que lorsqu’on les étudie comparativement, au niveau transnational. Il semble que les historiens canadiens ne se soient jamais penchés sur le fait que l’Acte de l’Amérique du Nord britannique a conféré au gouvernement fédéral canadien la juridiction exclusive des affaires indiennes, même si cette stipulation est unique parmi les documents constitutionnels d’États fédéraux comparables (les États-Unis et l’Australie). Cet article explique que les articles des lois constitutionnelles au Canada, aux États-Unis et en Australie sont le produit des relations historiques antérieures entre l’État et les Autochtones dans chacun de ces pays, mais qu’ils ont en retour profondément influé sur l’histoire subséquente de chacun de ces pays. Malgré des différences marquées, les tendances qui ont influencé ces trois pays se discernent dans des développements similaires et parallèles.
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A Temperate Province? Evidence from Lower Canadian General Store Account Books, 1830-1857
Béatrice Craig
p. 55–87
RésuméEN :
Alcoholic consumption was unproblematic and supposedly widespread in the Canadas in the early years of the nineteenth century, until temperance movements sought to eradicate it through moral suasion, shaming and regulations in the second quarter of the century. In Lower Canada, the 1849-1850 temperance crusade spearheaded by father Chiniquy, with the support of religious and lay authorities would have led to a rapid collapse in the importation, production and sale of alcohol and the closing of numerous taverns. Evidence from country general store account books suggest that Lower Canadians were already moderate drinkers at the beginning of the century and that their consumption was already declining before Chiniquy launched his crusade, and his success would have been due to minds already half made. On the other hand, the availability of other stimulant beverages, such as coffee or tea does not seem to have played a role.
FR :
Au début du dix-neuvième siècle, la consommation des boissons alcoolisées est supposée avoir été fréquente au Canada et n’avoir pas posé de problème jusqu’à l’apparition des mouvements de tempérance, qui cherchèrent à l’éliminer par la propagande, l’embarras public et es règlementations. Au Bas Canada, la croisade te tempérance de l’abbé Chiniquy en 1849-50, avec l’appui des autorités religieuses et laïques, aurait entrainé un effondrement rapide de l’importation, de la production et de la vente des alcools ainsi que la fermeture de nombreuses tavernes. Les livres de compte des magasins généraux ruraux, où on pouvait acheter de l’alcool par contre indiquent que les Bas-Canadiens étaient déjà des buveurs modérés au début du siècle et que leur consommation était déjà en déclin quand Chiniquy lança sa croisade, dont le succès fut peut-être dû à un terrain particulièrement réceptif. Par contre, la disponibilité d’autres boissons stimulantes, comme e café et le thé, ne semble pas avoir eu d’impact.
MacDonald Panel: Robert C.H. Sweeny’s Why Did We Choose to Industrialize? Montréal, 1819–1849
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Beyond the Old Dichotomies to a New History of Capitalism: An Appreciative Critique of Robert C.H. Sweeny
IAN MCKAY
p. 90–101
RésuméEN :
Robert C.H. Sweeny’s Why Did We Choose to Industrialize? offers readers enlightening quantitative case studies of the socio-economic history of nineteenth-century Montreal, linked by intriguing autobiographical sketches charting the author’s own intellectual journey. In this appreciate critique, I raise questions about the extent to which he has convincingly situated Montreal in the famous matrix of debates among Marxists about the transition from feudalism to capitalism, and suggest that in many respects the book, although convincing in many of its particulars, does not succeed in answering the general question posed by its title. Should debates about capitalism remain trapped in the unresolved (and likely unresolvable) twentieth-century debates pitting agency against structure?
FR :
L’ouvrage de Robert C.H. Sweeny, Why Did We Choose to Industrialize? (Pourquoi avons-nous opté pour l’industrialisation ?) offre au lecteur des études de cas quantitatives éclairantes de l’histoire socioéconomique de Montréal au XIXe siècle, liées à des aperçus autobiographiques intrigants qui jalonnent le parcours intellectuel de l’auteur lui-même. Dans cette critique élogieuse, je cherche à savoir dans quelle mesure il est parvenu à situer de manière convaincante Montréal dans la fameuse matrice des discussions entre marxistes sur la transition de la féodalité au capitalisme, et j’indique que par plusieurs aspects, cet ouvrage, bien qu’il soit convaincant pour nombre de détails, ne parvient pas à répondre à la question générale que pose son titre. Les discussions sur le capitalisme doivent-elles rester prisonnières des problèmes insolubles (et qui le resteront probablement) posés par les débats du XXe siècle qui font s’affronter agentivité et structure ?
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A Personal Reflection on Robert C.H. Sweeny’s Why Did We Choose to Industrialize? Montreal 1819–1849
BETTINA BRADBURY
p. 102–107
RésuméEN :
This reflection on Robert C.H. Sweeny’s Why Did We Choose to Industrialize? Montreal 1819–1849 is grounded in a consideration of various historical, historiographic, and personal moments, evaluating what Sweeny’s work means in a variety of contexts. Sweeny’s book offers a complex portrait of the changing inequalities of a nineteenth-century city, and important theoretical and methodological insights and cautions.
FR :
Cette réflexion au sujet de Why Did We Choose to Industrialize? Montreal 1819–1849, de Robert C.H. Sweeny se fonde sur un examen de divers moments historiques, historiographiques et personnels, pour évaluer ce que signifie le travail de Sweeny dans divers contextes. L’ouvrage de Sweeny brosse le portrait complexe du changement et des les inégalités dans une ville du XIXe siècle, et propose d’importants points de vue et mises en garde théoriques et méthodologiques.
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Robert C.H. Sweeny’s Why Did We Choose to Industrialize?: Montreal, 1819–1849: A Round Table Commentary
MAGDA FAHRNI
p. 108–114
RésuméEN :
Readers of Robert C.H. Sweeny’s Why Did We Choose to Industrialize? Montreal, 1819–1849 will find old questions, interrogated with classic quantitative methods, and new questions, methods, and ways of writing history. This book is of interest for those historians who wish to understand the debate around the process of industrialization, or the impact of the arrival or industrial capitalism on a city. What is more, Sweeny’s book constitutes proof that the craft of history is an exercise in life-long learning, allowing the reader to find something new in each reading.
FR :
Les lecteurs de Why Did We Choose to Industrialize? Montreal 1819–1849, de Robert C.H. Sweeny y retrouveront d’anciens problèmes, abordés au moyen de méthodes quantitatives classiques, et y découvriront de nouvelles questions, méthodes et façons d’écrire l’histoire. Cet ouvrage est d’un grand intérêt pour les historiens cherchant à comprendre le débat autour du processus d’industrialisation, ou l’impact de l’arrivée du capitalisme industriel dans une ville. En outre, l’ouvrage de Sweeny constitue la preuve que l’art de l’historien est un exercice d’apprentissage de toute une vie, ce qui permet au lecteur de découvrir quelque chose de nouveau à chaque lecture.
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Assessment of Robert Sweeny, Why Did We Choose to Industrialize? Montreal 1819–1849
KATHRYN MCPHERSON
p. 115–120
RésuméEN :
In Robert Sweeny’s book Why Did We Choose to Industrialize?, changing gender relationships between women and men constitute one of the “tension-filled relationships” embroiled in Montreal’s transition to an industrial economy. My paper assesses the author’s success in mobilizing feminist scholarship in his analysis, both in terms of the book’s content and its form.
FR :
Dans le livre de Robert Sweeny Why Did We Choose to Industrialize?, l’évolution des relations entre les femmes et les hommes constitue l’une des « relations tendues » de la transition de Montréal vers une économie industrielle. Mon article évalue dans quelle mesure l’auteur a réussi à mobiliser la recherche féministe, tant du point de vue du contenu que dans le style du livre.
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Response to the Round Table on Why Did We Choose to Industrialize? Montreal 1819–1849
ROBERT C.H. SWEENY
p. 121–133
RésuméEN :
Author Robert C.H. Sweeny responds to comments on his award-winning book, Why Did We Choose to Industrialize? Montreal 1819–1849.
FR :
L’auteur Robert C.H. Sweeny répond aux commentaires de son livre récompensé, Why Did We Choose to Industrialize? Montreal 1819–1849.
Ferguson Panel: Alexia Yates’ Selling Paris: Property and Commercial Culture in the Fin-de-Siècle Capital
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Making a Housing Market in Paris
ELIZABETH BLACKMAR
p. 136–143
RésuméEN :
Alexia Yates’ Selling Paris renders in satisfying empirical detail the agents and institutions, especially the joint-stock sociétés anonymes, that in the last third of the nineteenth century fashioned the Parisian housing market on a new scale, from financing and land acquisition to the management of apartment buildings as investment properties. In its penetrating and exemplary analysis, Selling Paris is destined to anchor new comparisons of the impact of different legal regimes, institutions of finance and real estate enterprise, and balances of public and private power on housing markets and built environments in other cities and nations. By showing how Parisian developers themselves framed a narrative of urban housing as “merchandise” in order to legitimate their financial speculations, Yates also offers her readers critical distance on that paradigm and its associated tendency to treat the social politics as expressions of consumer rights.
FR :
L’ouvrage d’Alexia Yates, Selling Paris, décrit plaisamment, avec nombre de détails concrets, les agents et les institutions, en particulier les sociétés anonymes par actions, qui, au cours du dernier tiers du XIXe siècle, ont donné une nouvelle dimension au marché du logement à Paris, depuis le financement et l’achat des terrains jusqu’à la gestion des immeubles d’appartements et de rapport. Selling Paris est une analyse pénétrante et exemplaire qui servira de point de référence pour de nouvelles comparaisons, dans d’autres villes et pays, de l’impact des différents régimes juridiques, organismes de financement et entreprises de construction immobilière, et pour évaluer le pouvoir des secteurs public et privé sur le marché du logement et l’environnement bâti. En montrant de quelle façon les promoteurs parisiens ont eux-mêmes traduit le logement urbain en termes de « marchandise » afin de légitimer leurs spéculations financières, Yates permet aussi au lecteur de prendre une distance critique vis-à-vis de ce paradigme et de la tendance qui lui est associée de considérer la politique sociale comme une expression des droits des consommateurs.
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Comments on Alexia Yates’ Selling Paris: Property and Commercial Culture in the Fin-de-siècle Capital
Tracy Neumann
p. 144–148
RésuméEN :
This comment is part of a roundtable on Alexia Yates’ book, Selling Paris: Property and Commercial Culture in the Fin-de-siècle Capital (Harvard University Press, 2015). In it, the author summarizes Yates’ argument, discusses her source base, and explains why historians whose interests lie beyond 19th century France should read the book.
FR :
Ce commentaire fait partie de la table ronde portant sur le livre d’Alexia Yates, Selling Paris: Property and Commercial Culture in the Fin-de-siècle Capital (Harvard University Press, 2015). L’auteur y résume le propos de Yates, discute de ses sources et explique pourquoi les historiens qui s’intéressent au XIXe siècle français devraient lire ce livre.
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Paris, Real Estate, and Histories of Capitalism
DESMOND FITZ-GIBBON
p. 149–158
RésuméEN :
Selling Paris offers a superb inquiry into the particular institutions and agencies of late nineteenth-century French commercial real estate. This review assesses the contribution of the book in light of recent debates on the “history of capitalism” and argues that it addresses three important questions about the process of market formation, the qualities that make real estate so revealing of tensions within capitalist development, and the chronology of real estate markets and French urban development.
FR :
Selling Paris représente une magnifique investigation des institutions et des organismes touchant particulièrement à la spéculation immobilière de la fin du XIXe siècle en France. Ce compte rendu évalue la contribution de ce livre à la lumière des récents débats portant sur « l’histoire du capitalisme » et soutient qu’il aborde trois questions importantes : celle des processus de formation des marchés, celle des qualités qui rendent le marché immobilier si révélateur des tensions au sein du développement capitaliste, et celle de la chronologie des marchés immobiliers et du développement urbain en France.
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Response to the Round Table on Selling Paris: Property and Commercial Culture in the Fin-de-siècle Capital
ALEXIA YATES
p. 159–167
RésuméEN :
Alexia Yates responds to comments on her award-winning book, Selling Paris: Property and Commercial Culture in the Fin-de-siècle Capital.
FR :
Alexia Yates répond aux commentaires sur son livre récompensé, Selling Paris: Property and Commercial Culture in the Fin-de-siècle Capital.