Résumés
Abstract
After British Columbia imposed universal mandatory trapline registration in 1925, game wardens, Department of Indian Affairs officials, and Indigenous people in the provincial north quickly came into conflict over the place of Indigenous trappers, Indigenous claims to trapping territory, and the applicability of colonial game regulations to Indigenous communities. Although some scholars have suggested that the primary result was the large-scale dispossession of Indigenous communities, roughly half of the province’s registered traplines remained officially in “Indian” hands, raising questions about how bureaucrats recognized, classified, and sought to administer such lines. In practice, game law enforcement was often uncertain, arbitrary, and frequently governed by informal arrangements that existed alongside the official regulations. By the 1930s, trappers with Indian status had gained some measure of protection and exemption from the game laws, in part due to an energetic campaign by the federal Indian Department. To bureaucrats, however, the never-completed quest to define and solidify a racialized boundary between “Indian” and “white” trappers, trapping, and traplines often became as important as — or even more important than — the ostensible provincial goal of game conservation and the federal goal of Indigenous economic prosperity.
Résumé
À la suite de la décision du gouvernement de la Colombie-Britannique en 1925 d’imposer l’enregistrement obligatoire pour tous des territoires de piégeage, les gardes-chasse, les fonctionnaires du ministère des Affaires indiennes et les Autochtones habitant dans le nord de la province sont rapidement entrés en conflit à propos de la place des trappeurs autochtones, des revendications autochtones au sujet du territoire de piégeage et de l’applicabilité de la réglementation coloniale concernant le gibier aux communautés autochtones. Si certains chercheurs ont laissé entendre que la principale conséquence de la décision du gouvernement britanno-colombien a été la dépossession massive des peuples autochtones, il faut savoir qu’environ la moitié des territoires de piégeage enregistrés de la province sont demeurés officiellement entre les mains des autochtones, ce qui soulève des questions quant à la manière dont les fonctionnaires ont reconnu, classé et cherché à administrer ces territoires. En pratique, l’application des lois sur le gibier a souvent été incertaine, arbitraire et fréquemment régie par des arrangements officieux existant parallèlement à la réglementation officielle. Dans les années 1930, les trappeurs ayant le statut d’Indien ont gagné une certaine protection et certaines exemptions par rapport aux lois sur le gibier, en raison notamment d’une campagne énergique menée par le ministère fédéral des Affaires indiennes. Néanmoins, la tentative toujours inachevée de définir une frontière racialisée entre trappeurs, trappage et territoires de piégeage « indiens » et « blancs » a souvent eu autant d’importance pour les fonctionnaires, sinon plus, que le but manifeste de la province — la conservation du gibier — et du gouvernement fédéral — la prospérité économique des Autochtones.