Résumés
Abstract
The history of medical malpractice in Canada has received little attention from legal or medical historians. Through a contextualized study of a Nova Scotia case from the 1930s, Davis v. Colchester County Hospital, this article demonstrates how changes in technology and surgical procedures both created situations that spurred malpractice claims, and made it difficult for injured patients to prove medical negligence. In addition, developments in tort law concerning the liability of hospitals, and the doctors and nurses working within them, provided medical defendants ample opportunity to avoid legal liability, even in cases in which the existence of negligent treatment was obvious. The testimony at trial, the legal strategies utilized by the lawyers, and the judicial rulings also shed light on attitudes of the medical profession toward personal responsibility and ethics, and demonstrates how the interests of patients were weighed against those of medical institutions and professionals by lawyers and judges.
Résumé
L’histoire des fautes médicales au Canada n’a guère reçu d’attention de la part des historiens du droit ou de la médecine. À partir de l’étude d’un cas survenu en Nouvelle-Écosse dans les années 1930, Davis c. l’Hôpital du comté de Colchester, le présent article montre comment l’évolution de la technologie et la transformation des interventions chirurgicales ont créé des situations qui ont à la fois engendré une multiplication des réclamations pour faute professionnelle et compliqué la tâche des patients voulant prouver qu’une négligence médicale ait eu lieu. En outre, des éléments nouveaux dans le droit de la responsabilité délictuelle en ce qui concerne la responsabilité des hôpitaux, ainsi que celle des médecins et des infirmiers ou infirmières qui travaillent avec eux, ont amplement fourni l’occasion aux défendeurs d’éviter la responsabilité légale, même dans les cas où l’existence d’une négligence dans le traitement était évidente. Les témoignages lors du procès, les stratégies juridiques utilisées par les avocats et les décisions judiciaires éclairent également les attitudes de la profession médicale à l’égard de la responsabilité personnelle et de la déontologie. Tout cela montre également comment les avocats et les juges ont mis dans la balance les intérêts des patients, d’une part, et ceux des établissements de santé et des professionnels de la santé, d’autre part.