Résumés
Abstract
Late seventeenth-century England witnessed not only the rise of the coffee-house, the newspaper, and party politics, but also a proliferation of printed accounts of treason trials and executions, exposing hearers and readers to opposing religious and political truth claims. Such last dying words, spoken as they were on the “very Brink between Time and Eternity,” were equally compelling and controversial, dividing opinion along partisan and confessional lines. This study builds on recent scholarship emphasizing the dynamism of the Restoration public sphere and the degree to which the gallows was a contested space. It argues that the pamphlet wars over the meaning, veracity, and authenticity of the last dying speeches of late seventeenth-century condemned traitors, while largely overlooked by scholars of the Restoration crisis, have much to tell us about larger, shared preoccupations and mentalities. This article will focus in particular on two powerful contemporary credos which constrained and shaped the actions of authorities, malefactors, and pamphleteers alike: the equation of freedom of speech with liberty and Protestantism on the one hand and the association of charity with the good death, credibility, and truth, on the other.
Résumé
L’Angleterre de la fin du XVIIe siècle a assisté non seulement à l’avènement des cafés, des journaux et des partis politiques, mais aussi à la prolifération des comptes rendus imprimés de procès et d’exécutions pour trahison, ce qui a exposé les auditeurs et les lecteurs à des revendications divergentes quant à la vérité en matière de religion et de politique. Ces dernières paroles, prononcées à la frontière du temporel et de l’éternel, étaient tout aussi convaincantes que controversées, partageant l’opinion publique entre bases partisanes et confessionnelles. La présente étude s’appuie sur des travaux récents faisant ressortir le dynamisme de la sphère publique pendant la Restauration et l’aspect controversé de la potence. Elle avance que les guerres pamphlétaires sur la signification, la véracité et l’authenticité des derniers discours de condamnés pour traîtrise à la fin du XVIIe siècle, dont les chercheurs sur la crise de la Restauration ont largement fait fi, ont beaucoup à nous apprendre sur les grandes préoccupations communes et les mentalités. Le présent article portera en particulier sur deux puissants crédos de l’époque qui ont contraint et façonné les actions à la fois des autorités, des malfaiteurs et des pamphlétaires : l’adéquation entre liberté d’expression et protestantisme d’une part, et l’association de la charité avec une bonne mort, la crédibilité et la vérité, d’autre part.