Résumés
Abstract
Using her own experience as a window into the experiences of many historians, and especially women historians, who entered the profession in the 1960s, Mary Lynn spotlighted four barriers this generation crossed. First, many who came from working-class families benefitted from the expansion of university studies and financial support to take degrees, especially in the liberal arts as opposed to more practical diplomas that our parents and families preferred. They brought with them an interest in those who had been left out of conventional histories, thereby developing the fields of labour, social, and women’s history. Second, many participated in the political and social protests of the 1960s and learned from this much about the operations of power and memory that would apply in historical research and analyses. Third, women and men who were involved in the women’s movement in the 1960s and 1970s opened up the field of women’s history and subsequently gender history. Fourth, they did more local, regional and, more recently, transnational historical studies and within history departments, pressed for more inclusive and representative faculty members to teach the more expansive kind of history that has emerged.
Résumé
Présentant sa propre expérience comme représentative de celle de beaucoup d’historiens, et en particulier de beaucoup d’historiennes, qui ont fait leur entrée dans la profession dans les années 1960, Mary Lynn Stewart met en lumière quatre caractéristiques de l’expérience de sa génération. Premièrement, plusieurs étudiantes et étudiants issus de familles ouvrières ont bénéficié d’une plus grande accessibilité aux études universitaires et d’un soutien financier accru, ce qui leur a permis de s’inscrire dans des programmes offerts par les facultés des arts plutôt que dans ceux offerts par d’autres facultés, davantage favorisés par leurs parents et leurs familles. Ils se sont alors intéressés aux groupes et aux gens qui avaient été laissés pour compte dans les histoires traditionnelles, développant ainsi la recherche dans les domaines de l’histoire du travail, de l’histoire sociale et de l’histoire des femmes. Deuxièmement, bon nombre de ces historiennes et historiens ont participé aux manifestations politiques et sociales des années 1960, ce qui leur en a appris beaucoup sur l’exercice du pouvoir et sur l’articulation de la mémoire. Ils ont ensuite appliqué ce qu’ils avaient appris à la recherche et à l’analyse historiques. Troisièmement, les femmes et les hommes qui se sont engagés dans le mouvement féministe dans les années 1960 et 1970 ont par la suite ouvert de nouveaux champs de recherche en histoire des femmes et du genre. Quatrièmement, ces historiennes et ces historiens ont fait plus de recherche sur l’histoire locale, régionale et, plus récemment, transnationale que leurs prédécesseurs. Ils ont aussi lutté au sein de leur département pour que le corps professoral devienne plus inclusif et représentatif des nouveaux champs de recherche afin que ceux-ci soient enseignés.