Résumés
Abstract
British travellers commented frequently on those of African descent they encountered in colonial Nova Scotia, especially their material conditions and prospects. Those who published accounts at the peak of the campaign to abolish slavery in the British Empire intervened directly in debates about whether former slaves would prosper under conditions of colonial freedom. They cast themselves as objective imperial observers and Nova Scotia’s black communities as experiments in free labour. Attending to how most crafted and reworked their observations to argue against emancipation in the West Indies situates Nova Scotia and travel texts in intellectual histories of the production of colonial knowledge, debates about slavery, and the nature of nineteenth-century liberalism.
Résumé
Les voyageurs britanniques de l’époque coloniale discutaient souvent des personnes d’ascendance africaine qu’ils rencontraient en Nouvelle-Écosse, en particulier de leurs conditions de vie matérielles et de leurs perspectives d’avenir. Ceux dont les récits furent publiés à l’apogée de la campagne d’abolition de l’esclavage dans l’Empire britannique sont intervenus directement dans le débat au sujet des possibilités de réussite des anciens esclaves devenus libres. Ces auteurs, qui se posaient en observateurs objectifs, présentaient les collectivités noires de Nouvelle-Écosse comme des expériences en matière de liberté de la main-d’oeuvre. L’étude de la façon dont la plupart de ces auteurs choisirent leurs mots et remanièrent leurs observations pour plaider contre l’émancipation des esclaves des Antilles aide à situer la Nouvelle-Écosse et les récits de voyage dans les historiographies intellectuelles de la production des savoirs coloniaux, des débats sur l’esclavage et de la nature du libéralisme au XIXe siècle.