Résumés
Abstract
This paper examines the complex engagements between what it calls the “posts” – poststructuralism, postmodernism and postcolonialism – and African studies. Specifically, it analyzes the analytical connections and contestations between postcolonial theory and African historiography. The paper interrogates some of the key ideas and preoccupations of both postcolonialism and historiography and explores the intersections between them. It is argued that the ambivalence and sometimes antagonism to postcolonialism by many African scholars is largely driven by ideological and ethical imperatives, while the troubled encounter between African history and postcolonialism is rooted in apparent intellectual and epistemic incongruities. Linking the two is the powerful hold of what I call nationalist humanism in the African imaginary, the nationalist preoccupations of African intellectuals, and the nationalist proclivities of African historiography. Productive engagement between African history and postcolonialism is of course possible, but it requires mutual accommodation, the incorporation in postcolonial studies of the insights developed in African historiography, and within the latter of some of the constructive interventions of postcolonial theory. Ultimately, however, I believe postcolonialism has serious limits in its methodological and conceptual capacities to advance what I would call the historic agendas of African historiography.
Résumé
Cet article traite de la complexité de la dissension entre ce que l’on nomme les « après- » – le poststructuralisme, le postmodernisme et le postcolonialisme – et les études africaines. Précisément, il explore les rapports analytiques et les contestations entre la théorie postcoloniale et l’historiographie africaine. L’article scrute certaines des idées-clés et des préoccupations du postcolonialisme et de l’historiographie, et approfondit les points où ils se rencontrent. On soutient que l’ambivalence et parfois l’opposition au postcolonialisme exprimées par plusieurs universitaires africains reposent en grande partie sur des impératifs idéologiques et ethniques. Quant à la rencontre hostile entre l’histoire africaine et le postcolonialisme, elle est ancrée dans d’apparentes incongruités intellectuelles et épistémiques. Le contrôle puissant de ce que j’appelle l’humanisme nationaliste de l’imaginaire africain, les préoccupations nationalistes des intellectuels africains et les tendances nationalistes de l’historiographie africaine peut réunir les deux. Une rencontre productive entre l’histoire africaine et le postcolonialisme reste certainement possible, mais cela demande des concessions mutuelles, l’intégration des idées élaborées à l’intérieur de l’historiographie africaine dans les études postcoloniales, et celle de certaines interventions constructives de la théorie postcoloniale dans l’historiographie africaine. Par contre, en dernière analyse, je crois que le postcolonialisme est très limité quant à ses capacités méthodologiques et conceptuelles pour faire avancer ce que je nommerais le programme historique de l’historiographie africaine.