Résumés
Abstract
In mid-summer, 1968, the idea that the hip Yorkville district represented a pox on the face of Toronto became a kind of reality: Hepatitis appeared to be taking over the scene. Throughout the 1960s, Yorkville had been framed as a neighborhood at risk, a symbolically “sick community” by its many detractors. It had been variously described as a “festering sore” and a “madhouse” by city fathers. But with an apparent Hepatitis epidemic came the opportunity to establish Yorkville as a new variety of illness. Yorkville was no longer figuratively sick, it was now quite literally infected. Throughout the month of August, 1968, Yorkville’s hip youth culture became the lepers of Toronto. Even though when by September all evidence showed that the Hepatitis rate in Yorkville was in no way indicative of an epidemic – all but two of the Villagers tested turned out to be intravenous drug users, signifying that the disease was being spread through dirty needles, not food or water – the damage was done, and Yorkville’s hip scene would never recover. Interrogating this pivotal episode in the Yorkville narrative, this paper explores the role of local media in the acceleration and dissemination of fears associated with a Hepatitis outbreak that, really, never was.
Résumé
Au milieu de l’été 1968, l’idée que le district branché de Yorkville représente un bouton au milieu du visage de Toronto devient réalité: l’hépatite semble occuper le devant de la scène. Au cours des années 1960, les nombreux détracteurs de Yorkville qualifient l’endroit de quartier à risque, une “communauté symboliquement malade”. Les édiles urbains en parlent entre autres comme d’une “plaie purulente” et d’une “maison de fous”. Mais, avec l’apparente épidémie d'hépatite, se présente l’occasion d’implanter l’idée que Yorkville est un nouveau genre de maladie. Yorkville n’est plus malade au sens figuré, il est maintenant littéralement infecté. Au cours du mois d’août 1968, les jeunes branchés de Yorkville deviennent les lépreux de Toronto. Au mois de septembre, il semble évident que le taux d’hépatite à Yorkville n’indique aucunement qu’il y a épidémie – toute la population est contrôlée et on ne découvre que deux utilisateurs de drogues injectables parmi elle. Ce résultat signifie que la maladie est transmise par des aiguilles usagées, et non par les aliments ou l’eau, mais le dommage est déjà fait, et Yorkville ne s’en remettra jamais. Interrogation sur cette période charnière de l’histoire de Yorkville, l’article examine le rôle des médias locaux quant à l’accélération et à la propagation des peurs associée au commencement d'une épidémie d’hépatite qui, en réalité, n’a jamais eu lieu.
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