Résumés
Abstract
Alcohol policy in New Brunswick was contested terrain. Following the political defeat of prohibition, the province introduced government liquor stores in 1927, but refused for more than three decades to license public establishments, although Legions and private clubs enjoyed a quasi-legal status. By the end of the Second World War, the province had one of the lowest liquor consumption rates in Canada, a small but vocal temperance movement, and a fairly dry hospitality sector. During the 1960s and 1970s, access to alcohol was liberalized with the licensing of taverns and dining rooms, the decriminalization of public drunkenness, and the lowering of the drinking age to 19. Meanwhile, the public health, social service, legal and voluntary sectors lobbied for prevention and treatment programs based on the disease concept of alcoholism, rather than the moralistic arguments of the older temperance movement. By 1975, it was clear that New Brunswick's alcohol control policies mirrored the wider Canadian experience as residents were treated to competing discourses: drinking was a modern, reasonable, and fashionable recreation but alcohol was society's most widespread and costly addictions problem.
Résumé
La politique sur l'alcool au Nouveau-Brunswick dans les années postérieures à 1945 a été controversée. Après la défaite politique de la prohibition, la province créa en 1927 des magasins d'alcool contrôlés par l'État, mais elle refusa pendant plus de trois décennies d'émettre des permis de vente d'alcool aux établissements publics. Les cercles de la Légion et les clubs privés jouissaient d'un statut quasi légal, mais pendant les années 1950, les travailleurs et les entrepreneurs durent exercer des pressions pour ouvrir des tavernes; ils bénéficiaient de l'appui moral de la classe moyenne, qui se montrait favorable à l'ouverture de bars et de restaurants avec permis d'alcool. Au cours des années 1960 et au début des années 1970, on légalisa l'accès à la boisson : les tavernes et les salles à manger purent obtenir unpermis d'alcool ; l'ivresse publique fut décriminalisée ; et l'âge légal de consommation d'alcool abaissé à 19 ans. La santé publique, le service social, des groupes de bénévoles et des associations juridiques firent pression sur le gouvernement pour qu'il établisse des programmes de prévention et de traitement qui partiraient du principe que l'alcoolisme est une maladie et qui s'éloigneraient de l'approche moralisatrice traditionnelle préconisée par le mouvement de la tempérance. En effet, vers 1975, le Nouveau-Brunswick avait ceci de commun avec les autres provinces canadiennes qu 'il tenait à ses citoyens deux discours contradictoires : d'une part, il leur disait que boire était un divertissement moderne, acceptable et à la mode ; d'autre part, il leur rappelait que l'alcoolisme entraînait d'énormes coûts sociaux et constituait l'un des problèmes d'accoutumance les plus répandus dans la société.