Résumés
Abstract
Twice before the Second World War the Canadian merchant marine had collapsed in the face of competing conceptions of empire and commercial interest. Though once home to a thriving merchant fleet, the passing of the age of sail marked Canada's decline as a maritime nation. Most of the surviving merchant fleet sailed under British registry, employing British crews and officers. During the Second World War, Canada rebuilt its merchant marine. As the war drew to a close, the state, labour and enterprise supported the framing of a Canadian maritime policy to preserve the merchant shipping capacity developed during the war.
The fleet's ambiguous origins, conflicting national trade policy, the absence of a laissez-faire international shipping market, the rise of cold-war tensions and the very peculiar problems of trade to the sterling bloc savaged post-war efforts to maintain the fleet. The timing and nature of the collapse were particularly Canadian. Barriers to currency convertibility, carriage restrictions, and high labour and production costs, proved formidable obstacles which representatives of the Canadian state were very largely powerless to overcome. In combination, these elements, rather than some invisible hand, explain why Canadian ship owners led the way in abandoning their national flag and why the state helped them. Sole attribution for the death of the merchant marine should no longer fall to unfavourable labour costs or union activism.
Résumé
Déjà, à deux reprises avant la Deuxième Guerre mondiale, la marine marchande du Canada s'était effondrée devant le conflit entre les conceptions de l'empire et celles des intérêts commerciaux. En effet, une fois passée l'ère de la voile, le pays qui avait abrité une marine marchande prospère avait connu un déclin comme nation maritime. La plus grande partie de la flotte marchande qui a survécu a navigué sous pavillon britannique, tout en employant équipages et officiers britanniques. Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, le Canada a reconstruit sa marine marchande. Au terme de la guerre, État, travailleurs et entrepreneurs ont tous appuyé la formation d'une politique maritime qui préserverait la capacité de transport développée depuis 1939.
Mais ces efforts pour maintenir la flotte n'ont pas fait le poids devant l'impact destructeur d'une politique contradictoire du commerce national, de l'absence d'un marché international d'expédition où régnerait le laissez-faire, de la montée des tensions relatives à la Guerre froide et du problème singulier des échanges avec le bloc sterling. La chronologie et la nature de cet écroulement furent typiques du Canada. Les barrières à la convertibilité de la monnaie d'échange, les restrictions de cargaison et les coûts élevés du travail et de la production se sont avérés des obstacles formidables. Vis-à-vis d'eux, les représentants de l'État canadien détenaient peu de pouvoir. La combinaison de ces éléments aide mieux que la thèse d'une main invisible à expliquer pourquoi les propriétaires de vaisseaux canadiens ont ouvert la voie de l'abandon du drapeau national et pourquoi l'État les y a aidés. Ainsi, la mort de la marine marchande ne devrait plus être attribuée uniquement au militantisme syndical et au coût de la main-d'oeuvre.
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