Résumés
Abstract
Unemployment insurance (UI) benefits have had a huge impact on Canada's fishing communities since the St. Laurent government extended coverage to the industry in 1956. Nevertheless, the origins and development of this programme have not attracted much attention from historians. This paper seeks to rectify that situation and at the same time, shed some light on social policy formation at the federal level in post-war Canada. The weight of evidence indicates that influences external to the state were of great importance. A unique combination of circumstances in Newfoundland prompted that province's fishers to wage a grass roots campaign for insurance coverage, and their agitation, along with the efforts of their Cabinet representative, J.W. Pickersgill, eventually overcame significant opposition within the government. This extension of UI, despite being the subject of much criticism in recent years, was on balance, the best available short-term solution to the Newfoundland fisheries problem: the St. Laurent government's real policy failure was its conservative approach to long-term fisheries development.
Résumé
Les prestations d'assurance chômage ont eu un impact énorme sur les communautés canadiennes de pêcheurs depuis que le gouvernement de Louis Saint-Laurent a inclus leur industrie au nombre des secteurs éligibles, en 1956. Néanmoins, les origines et le développement de cette partie du programme social n'ont pas reçu beaucoup d'attention de la part des historiens. En cherchant à rectifier la situation, cet article jette un éclairage révélateur sur la formation des politiques sociales au niveau fédéral dans le Canada de l'après-guerre. Tout porte à croire que des forces en dehors de l'État ont joué un rôle important. Profitant d'un enchevêtrement particulier de circonstances à Terre-Neuve, les pêcheurs de la province ont lancé leur propre campagne en faveur de l'éligibilité au programme. Ajoutée aux efforts de J.W. Pickersgill, représentant de Terre-Neuve au cabinet fédéral, leur lutte a permis de passer outre les réticences de taille qui demeuraient au sein du gouvernement. Si cette extension de l'assurance chômage a fait l'objet de plusieurs critiques récentes, elle avait fourni, à court terme, la meilleure solution au problème des pêcheries dans la province. C'est plutôt dans le conservatisme de sa conception des pêcheries à long terme que réside l'échec de l'administration de Saint-Laurent.
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