Résumés
Abstract
During World War Two, all federal political parties sought to accommodate the growing demand for "welfare state" programs. Mackenzie King's Liberals successfully checked the growth of the CCF by promising a comprehensive program of cradle-to-grave security. After the 1945 election the Liberal government prepared such a program and brought it to a dominion-provincial conference whose purpose was to determine the taxation and administrative arrangements necessary for its implementation. The "conference", which became a series of mini-conferences stretched over nine months, ended without agreement. The federal government blamed recalcitrant premiers in Ontario and Quebec for the conference's failure and abandoned much of the reform program. This article argues that the federal government, in fact, wanted the conference to fail because it did not want to undertake the expenses implied in the reform proposals. After proving inflexible in dealing with provincial criticisms, it cynically and successfully manipulated events to make it appear that the provinces had killed hopes for reform. Post-war prosperity and a declining interest in reform, particularly on the part of the corporate and medical elites, contributed to the federal government's unwillingness to pursue reform vigorously.
Résumé
Au cours de la Seconde guerre mondiale, il n'est pas un parti politique fédéral qui n'ait pas tenté de répondre à la demande croissante pour un « État providence ». Mackenzie King parvint à freiner la poussée de popularité du CCF en promettant un système compréhensif de sécurité sociale qui suivrait les citoyens « du berceau à la tombe ». Après sa réélection de 1945, le gouvernemnt Libéral prépara le programme. Il le proposa aux provinces à l'occasion d'une conférence du Dominion et des provinces, dont la fonction aurait dû être de voir aux arrangements fiscaux et administratifs requis pour la mise en vigueur d'une telle mesure. La « conférence » se transforma de fait en une série de mini-conférences, étalées sur neuf mois, sans que les participants ne puisse parvenir à aucune entente. Dès lors, le gouvernement fédéral accusa les premiers ministres ontarien et québécois d'être responsables de l'échec et il abandonna le plus gros du projet du réforme. Cet article veut montrer qu'en fait le gouvernement de King voulait que la conférence se solde par un échec car il n 'était pas prêt à encourir les dépenses requises. Après avoir repoussé les critiques des provinces sans broncher, le gouvernement parvint même à faire croire que la responsabilité de l'échec de la rencontre incombait aux provinces. Ce sont la prospérité de l'après-guerre de même que le déclin des pressions des élites médicales et entrepreneuriales qui contribuèrent avant tout à ralentir l'ardeur réformiste du gouvernement.