Résumés
Abstract
This paper examines a somewhat peripheral event in postwar transatlantic diplomacy, the 1947-48 food negotiations between Canada and the United Kingdom, because the process and the outcome of these talks illuminate the deterioration in the traditionally close relationship between the two countries. Because of the financial strains caused by British wartime expenditures, Canada was unable to negotiate a reestablishment of the prewar trade relationship, in which surpluses in her trade with Great Britain financed deficits in her accounts with the United States. The British negotiating strategy forced the Canadian government to reconsider its traditional dependence on the British connection, which had hitherto been so fundamental to Canadian history. This paper therefore challenges the view that Canadian politicians ''sold out'' the country in shifting attention from Britain to the United States after World War II.
Résumé
Si cette article se penche sur un événement périphérique, en quelque sorte, dans l'histoire de la diplomatie transatlantique de l'après-guerre, soit les négociations entre le Canada et la Grande-Bretagne au sujet du commerce des produits alimentaires, c'est que le processus de même que les résultats de ces rencontres mettent en lumière la détérioration des relations traditionnellement proches entre les deux pays. En raison des contraintes financières apportées par les dépenses de guerre de la Grande-Bretagne, le Canada ne fut pas en mesure de réinstaurer les relations commerciales d'avant-guerre au moyen desquelles il avait pu utiliser ses ventes au Royaume-Uni pour financer le déficit des ses échanges avec les Etats-Unis. La stratégie britannique de négociation allait forcer le Canada à repenser la dépendance envers le marché britannique qui avait occupé une place majeure dans son histoire jusque là. Ces conclusions nous portent à remettre en question l'idée que le gouvernement aurait « vendu » le pays lorsqu'il a détourné son attention de la Grande-Bretagne vers les États-Unis, aux lendemains de la deuxième guerre mondiale.