Résumés
Abstract
Certain farm women's organizations continue to represent the social feminist tradition of Canadian suffragism and the broader social Catholic feminism still influential elsewhere. Canadian historians have often criticized such groups in contrast with a more aggressive, equal-rights feminism found among urban and rural women in both waves of feminism. We argue that, far from being conservative, groups identified as social feminist serve to integrate farm women into public debates and political action, including feminism. We outline the history of the Cercles de fermières of Québec, founded in 1915, and the French Groupements de vulgarisation-développement agricoles féminins, founded since 1959. A comparison of members with nonmembers in each country and across the group, based on survey data collected in 1989 for 389 cases, suggests that club involvement has counteracted demographic characteristics expected to produce antifeminism. In general, we find less hostility to second-wave feminism than might be expected. Relying mainly on responses to open-ended questions, we argue that, for our subjects, feminism is tempered by distaste for confrontation. Issues supported by the movement for women's liberation are favoured by farm women, but the liberationist style and tactics are eschewed. Those of our respondents identified as feminists express preference for a complementarity modelled on the idealized family.
Résumé
Certaines associations de fermières poursuivent les buts traditionnels socio-féministes des suffragettes canadiennes et maintiennent un féminisme socio-catholique qui exerce toujours une influence ailleurs. Les historiens canadiens ont souvent critiqué ces groupes qui se sont détachés du mouvement féministe plus agressif, lequel s'est manifesté au cours des deux campagnes féministes pour l'égalité des sexes, tant chez les femmes de la ville que chez celles de la campagne. Nous croyons que loin d'être conservateurs, les groupes de tradition socio-féministe ont permis aux femmes de la campagne de participer aux débats publics et à l’action politique, y compris au mouvement féministe. L'article brosse un tableau historique des Cercles des fermières du Québec, constitués en 1915, et des Groupements de vulgarisation-développement agricoles féminins établis en France depuis 1959. Une comparaison des membres et des non-membres dans chaque pays, faite au moyen de données recueillies en 1989 sur 389 cas, laisse entendre que l'existence de ces groupes a permis de contrebalancer les composantes démographiques qui devaient conduire à l’antiféminisme. En général, nous trouvons moins d'hostilité que prévu envers le second mouvement féministe. En nous basant sur les questions ouvertes de notre questionnaire, nous concluons que chez nos répondantes, le féminisme est tempéré par une aversion de la confrontation. Les buts du mouvement de libération de la femme sont bien accueillis par les fermières, mais le style libertaire et ses tactiques sont rejetés. Nos répondantes identifiées comme féministes préfèrent une complémentarité basée sur le modèle de la famille idéale.
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