Résumés
Abstract
In December 1907, Gluck's opera Iphigénie en Aulide was produced in Paris at the Opéra-Comique, the last of his major operas to be revived in France. The ensuing critical reception pitted Vincent d'Indy, who harshly criticized the production, against its director, Albert Carré; d'Indy further responded by conducting the overture to Iphigénie only a few weeks later as a musical corrective to the performance at the Opéra-Comique. This unusual event highlights the historiographie problem Gluck presented to early twentieth-century critics in France: did his music look backwards to the tragédies lyriques of Lully and Rameau, or did it prefigure the Wagnerian music-dramas of the nineteenth century? The 1907 Opéra-Comique production of Iphigénie and its aftermath encapsulate the struggle to incorporate Gluck into newly developing and often competing narratives of music history.
Résumé
Dernier des principaux opéras de Gluck à être représenté après une période d’oubli, Iphigénie en Aulide a été produit à l’Opéra-Comique de Paris en décembre 1907. La réception critique qui suivit opposa Vincent d’Indy, féroce critique de cette production, et son directeur, Albert Carré. D’Indy répliqua dans les semaines suivantes en dirigeant l’ouverture d’Iphigénie à titre de rectificatif musical de la présentation de l’Opéra-Comique. Cet événement inhabituel met en évidence le problème historiographique posé par Gluck aux critiques français du début du XXe siècle : sa musique était-elle orientée vers le passé des tragédies lyriques de Lully et Rameau ou préfigurait-elle les drames musicaux wagnériens du XIXe siècle? La production d’Iphigénie à l’Opéra-Comique en 1907 et ses séquelles résume le combat visant à intégrer Gluck dans de nouvelles, et souvent concurrentes, trames de l’histoire de la musique.