Comptes rendus

Construire son Business Plan, Catherine Léger-Jarniou et Georges Kalousis Paris, Dunod, 2006, 241 p.[Notice]

  • André Cyr

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  • André Cyr, Ph.D.
    Université du Québec à Trois-Rivières

Dans le premier chapitre, les auteurs discutent la nature du plan d’affaires, de sa raison d’être, de ses objectifs et de ses différents publics (partenaires internes et externes, banquiers, capital-risqueurs). Des conseils sont donnés sur la rédaction et la présentation en fonction du but poursuivi : démarrage de l’entreprise, recherche de financement ou suivi et développement stratégique. La double nature du business plan (document de travail et outil de communication) est aussi discutée. Enfin, un survol du contenu des différentes composantes, ainsi que quelques modèles types de plan d’affaires sont présentés au lecteur pour l’aider à produire un document synthétique et prospectif, capable de susciter l’intérêt. Après avoir analysé l’utilité du plan d’affaires et les manières de le vendre et de le défendre, dans le deuxième chapitre, les auteurs s’attardent sur les renseignements nécessaires à sa construction. La nécessité de rassembler de nombreuses données managériales et environnementales pour bien définir son projet, délimiter le périmètre de son activité et prévoir le mode de fonctionnement de son organisation est mise en évidence. Une « check-list » des données indispensables est fournie et son utilité est discutée. Le moment opportun du démarrage et la prise en compte des ressources et des dépenses en fonction de la nature du projet (industriel, commercial ou technologique) sont aussi analysés dans ce chapitre. La deuxième partie du livre est consacrée à la construction du plan d’affaires : la partie descriptive (chapitre 3) et sa traduction en termes financiers (chapitre 4). Dans le chapitre sur l’élaboration du texte, à part d’approfondir les éléments constitutifs du business plan (historique, description du marché et de la concurrence, technologie et moyens de protection, etc.), les auteurs portent une attention particulière sur la cohérence entre ces éléments et leur traduction financière : les ambitions de l’entrepreneur eu égard aux moyens dont il dispose ou peut mobiliser, la taille du marché visé par rapport à ces mêmes moyens, etc. Aussi, différents outils théoriques (modèle de Porter, matrices BCG et ADL, etc.) et pratiques (tableaux détaillés des étapes et des délais des procédures) sont mis à disposition du lecteur pour l’aider à cristalliser ses choix stratégiques et à les expliquer. Le dernier chapitre du livre met l’accent sur la construction des tableaux financiers : plan de financement initial, bilan prévisionnel, états financiers prévisionnels, fonds de roulement, seuil de rentabilité, etc. Cette partie est illustrée avec le cas d’une entreprise et fait, en même temps, la présentation d’un outil informatique facilitant le montage des tableaux financiers. Une rédaction simultanée de la partie texte et de la traduction financière est suggérée afin de déceler toute incohérence possible (sous- ou surévaluation du projet). En conclusion, les auteurs rappellent que la transformation d’une idée en projet d’entreprise est un processus laborieux qui se traduit concrètement par le plan d’affaires. Ils soulignent le caractère itératif de ce processus et répètent que le business plan est à la fois un document de travail et un outil de communication qui sert à convaincre les différents partenaires, à « vendre » le projet, à susciter l’intérêt.