Résumés
Résumé
Les grandes entreprises japonaises, peu intégrées, ont largement recours à la sous-traitance auprès d’entreprises de plus petite taille, avec lesquelles elles entretiennent des relations durables et très étroites. La structure industrielle classiquement reconnue comme caractérisant le Japon repose sur l’image de la pyramide ; c’est-à-dire sur une forme organisationnelle de réseaux d’approvisionnements/fournitures de type hiérarchie verticale. Au sommet de chaque pyramide, se trouve une très grande entreprise, évoluant à l’échelle mondiale, tandis que la base est formée de nombreuses PMI ou travailleurs à domicile, les niveaux intermédiaires entre ces deux extrêmes étant constitués d’entreprises de plus en plus petites et de plus en plus dépendantes du niveau supérieur... Appartenance à un «groupe», forte dépendance, mais aussi transfert de compétences et assistance sont donc les traits caractéristiques de ce système.
Les tensions commerciales croissantes avec les pays occidentaux, notamment les États-Unis, et surtout la forte flambée du yen en 1985 ont provoqué une accélération de l’internationalisation des entreprises japonaises qui ne peut rester, au moins à terme, sans effets sur les sous-traitants du Japon.
Après une description du système de sous-traitance japonais, l’article analyse des évolutions stratégiques actuelles : la délocalisation à l’étranger des grands donneurs d’ordres et l’importation de pièces étrangères par les entreprises japonaises au Japon. C’est de ses évolutions qu’apparaît, en conclusion, l’esquisse des relations d’approvisionnement de demain.
Abstract
Japanese big enterprises, less integrated, use to sub-contract a large part of production to smaller enterprises, with whom close relations are established since a long time. The usual image of Japanese industrial structure is that of a pyramid ; it means, an organizational form of supplying networks in terms of vertical hierarchy. At the top of each pyramid is there a very big enterprise, behaving on the international scene, while the bottom is composed of numerous small and medium sized firms or home workers. The intermediate levels between these two extremes are made of increasing dependant smaller enterprises.
Belonging to a « group », strong dépendance, but also know-how transfer and assistance are typical features of the Japanese system.
The growing commercial tensions with occidental countries, especially with the United States, and above all the explosion of the yen in 1985, are responsible for the acceleration of Japanese enterprises internationalization. This in turn cannot stay, at least for the long term, without effects on Japanese subcontractors in Japan.
After describing the Japanese sub-contracting system, the article lays the emphasis on the actual strategic evolutions: the delocalisation in foreign countries and the importation of pieces and components from foreign countries by big Japanese manufacturers in Japan. The tomorrow manufacturers/suppliers relations will then be outlined on the base of these evolutions.
Resumen
Las grandes empresas japonesas, poco integradas, recurren a menudo a la subcontrata con empresas más pequeñas, con las que mantienen relaciones estrechas y duraderas. La imagen que caracteriza la estructura industrial de Japón es la piramidal, a saber, una forma de organización de las redes de aprovisionamiento en jerarquía vertical. Arriba de cada pirámide se encuentra una gran empresa que actúa en el marco mundial. La base está constituida por muchas PyME o por trabajadores a domicilio. Los niveles intermedios entre estos dos extremos están constituidos por empresas cada vez más pequeñas y dependientes. Las características más importantes de este sistema son, por un lado, la pertenencia a un «grupo» y la fuerte dependencia, por otro lado, la trasmisión de competencias y la complementariedad.
Las tensiones comerciales con los países occidentales, especialmente Estados Unidos, y sobre todo la fuerte subida del yen en 1985 han provocado el aceleramiento de la internacionalización de las empresas japonesas, fenómeno que puede tener importantes consecuencias a largo plazo sobre los subcontratistas locales.
Tras describir el sistema japonés de subcontrata, el artículo analiza las actuales evoluciones estratégicas: la entrada en el mercado local de los grandes abastecedores extranjeros y la importación de piezas por parte de las empresas locales.
Parties annexes
Bibliographie
- DE BANVILLE J. et L. CHANARON (1990), dans M. JACOT (éd.) Du Fordisme au Toyotisme? Études et recherches du Commissariat Général du Plan, nos 2-3, La Documentation Française, février, p. 107.
- ENRIETTI, A. (1990), «Les rapports de pouvoir et de collaboration: Filière, quasi-intégration verticale et réseaux », Cahiers de Recherche du GREPME 90-15, 18 p.
- LECLER, Y. (1981), «Les petites et moyennes entreprises japonaises et la régulation de l'activité des grandes entreprises », Revue d'Économie Industrielle, n° 17, 4e trimestre, p. 42-60.
- LECLER, Y. (1991), « Relations partenariales et transfert de compétences: Le Japon, modèle de référence? » Rapport au PPSH Rhône-Alpes, janvier, 111p.
- SATO Y. (1983), « Changement de la situation et orientation du système de sous- traitance » (jyôkyô henka to shitauke shisutemu no dôkô) dans Structure de sous-traitance de l'industrie automobile (jidôsha kôgyô ni okeru shitauke keiretsu kôzo), Shôkô kinyû, vol. 33, nos 5-6, juin, p 18.
- TREVOR, M. et C. IAN (1988), « Manufacturers and suppliers in Britain and Japan; competitiveness and growth of small firms », PSI Policy Studies Institute, Londres, 144 p.
- UEDA, H., W. ANASZ et K. YAMAMOTO (1987), « Industrial structures in Japan », partie 1 «Pyramidal organization in the automobile and the electrical/electronic industries » et partie 2 « The pricing of procured parts and services in the automobile and the electrical/electronic industries ». University of Tokyo, Institute of Social Science, Occasional papers in Labor Prohlem and Social Policy, n° 1, février et n° 2, décembre.