Résumés
Résumé
À partir du concept de « rituels de la perception », nous proposons d’étudier les devenirs techniques et artistiques qui configurent les tensions esthétiques et politiques qui définissent notre agencement social. En adoptant une perspective généalogique, l’article construit un parcours qui montre comment certaines évidences de notre techno-numéricité sont produites à l’intérieur de pratiques discursives et non discursives qui précèdent l’appareil computationnel. En ce sens, nous essayons de montrer comment les pratiques de l’art définies en tant qu’« interruptions des flux quotidiens de la sensibilité » et inscrites à l’intérieur de l’agencement produisent des déviations, des altérations, des suspensions du commun sensible, et nous permettent d’ouvrir notre présent à des formes non programmées de l’existence.
Abstract
Based on the concept of “rituals of perception,” we propose a study of the technical and artistic becomings that shape the aesthetic-political tensions defining our social agency. Adopting a genealogical perspective, the article demonstrates how certain certitudes of our techno-digitality are produced within discursive and non-discursive practices that precede the computational apparatus. In this sense, we attempt to show how artistic practices defined as “interruptions of the daily flows of sensibility” and inscribed within the assemblage produce deviations, alterations, suspensions of the sensible and allow us to open our present towards non-programmed forms of existence.