Résumés
Abstract
This article conceptualizes what a border literate reading looks like through a re-reading of Sky Lee’s 1990 novel Disappearing Moon Café. Using postcolonial feminist understanding of transnational literacy, with the help of queer scholarship on intimacy, I explore the difficulty of seeing the intersectionality of struggles of Chinese Canadian and Indigenous women. I argue that a border literacy alone may not be enough to propel us towards investing in these encounters. A deliberate intentionality that is based on a desire for a specific kind of future is necessary in how we retrace the past and in turn give shape to a different solidarity in the present that is not based only on the needs of the ally but a vulnerability and openness for new knowledges and different ways of being.
Résumé
Cet article conceptualise à quoi peut ressembler une lecture avertie de la notion de frontière à travers le prisme d’une re-lecture du roman Disappearing Moon Café de Sky Lee (1990). En recourant aux perspectives féministes post-coloniales sur la littératie transnationale (transnational literacy) et à la lumière des recherches queer sur l’intimité, j’explore les tensions inhérentes à l’intersectionnalité des luttes des femmes sino-canadiennes et autochtones. Je soutiens qu’une approche éclairée uniquement par la notion de frontière ne saurait être suffisante à l’investissement de ces croisements. Une intentionnalité délibérée, reposant sur le désir d’un avenir spécifique, s’avère nécessaire pour raconter le passé. Ainsi est rendue possible la formation d’une solidarité au présent qui ne soit plus seulement basée sur les besoins des alliés, mais qui mise aussi sur la vulnérabilité et l’ouverture, pour aboutir à de nouveaux savoirs et à de nouvelles façons d’être.