Résumés
Abstract
By highlighting certain paradigmatic moments and protagonists in Mexican contemporary art that reach back to the second half of the last century and continue until today, this article aims to show the undeniable “intermedial turn” that has become foundational not only for understanding current artistic movements in Mexico, but also for Mexican academia, where critics have only gradually started to recognize how an intermedial perspective may help them understand and analyze artistic proposals that can no longer be discussed from a strictly mono-disciplinary standpoint. Contributions by emblematic artists such as Mathias Goeritz, Felipe Ehrenberg, and Ulises Carrión, who have used words, images, and sound elements to broaden artistic boundaries in new and surprising ways, have been echoed and problematized in novel forms by contemporary visual artists such as Carlos Amorales and Jorge Méndez Blake as well as media artists Rafael Lozano Hemmer and Eugenio Tisselli, some of whom are also valuable interlocutors in matters of intermediality as they continue to critically theorize and sharply reflect on these types of practices.
Résumé
Cet article présente quelques moments paradigmatiques de l’art mexicain contemporain de la seconde moitié du 20e siècle jusqu’à aujourd’hui. Il a pour but de montrer l’indéniable « virage intermédial » qui s’est opéré au cours de cette période et qui permet de comprendre certains mouvements artistiques mexicains actuels ainsi que la réflexion qui s’est parallèlement élaborée dans le milieu universitaire. Ce n’est que depuis très récemment que les chercheurs reconnaissent qu’une approche intermédiale peut contribuer à la compréhension et à l’analyse de propositions artistiques qui ne peuvent plus uniquement être discutées d’un point de vue monodisciplinaire. Les contributions des artistes emblématiques Mathias Goeritz, Felipe Ehrenberg et Ulises Carrión, qui ont employé des mots, des images et des éléments sonores pour élargir les frontières artistiques, ont par exemple trouvé un écho chez des artistes visuels comme Carlos Amorales et Jorge Méndez Blake, ainsi que chez des artistes pratiquant les arts médiatiques comme Rafael Lozano Hemmer et Eugenio Tisselli. Ces artistes, puisqu’ils adoptent une posture théorique par rapport à leur pratique, constituent des interlocuteurs pertinents à l’égard de la réflexion sur l’intermédialité.