Résumés
Résumé
Cet article présente une série d’analyses sur le mode d’existence des objets animés. Les dessins animés des années 1930 et 1940, ainsi que les théories des films d’animation (de Sergei Eisenstein et Taihei Imamura) de la même époque tiennent une place primordiale parce que nous y retrouvons les sources d’une spécification de la vie par le mouvement et donc une expérience de la « vie-mouvement ». Cette « vie-mouvement » dans les dessins animés n’implique pas une illusion à démystifier ou une difficulté de la perception à subordonner au symbolique. Nous voulons ici traiter de la vie-mouvement en tant qu’expérience réelle du mouvement non localisé et non séparé que nous allons rapprocher du concept de la vie inséparée de Muriel Combes.
Abstract
This essay presents a series of analyses of the mode of existence of animated objects. Cartoons of the 1930s and 1940s, as well as animation theory of the same era (from Sergei Eisenstein and Taihei Imamura) are particularly important because they are the source of a specification of life by movement, and thus of an experience of “movement-life.” This “movement-life” in cartoons does not consist of an illusion to be debunked or a perceptual difficulty to be subordinated to the symbolic. Movement-life, as a real experience of non-localized and non-separated movement, is further explored in terms of its affinity with the concept of “inseparated life” in Muriel Combes.