Résumés
Résumé
Partant du postulat du glissement progressif des dispositifs cinématographiques vers un paradigme électrique, l’auteur questionne l’impact de l’enregistrement synchrone filmique et vidéo sur nos conceptions de la technique audiovisuelle. Utilisant plusieurs exemples provenant en particulier du fonds de l’ONF, l’article décrit les difficultés liées à l’établissement d’une synchronisation son/image fiable au cinéma, pour ensuite analyser les principales différences esthétiques induites par l’utilisation des deux supports (pellicule et bande magnétique). L’asservissement de l’image et du son étant une donnée « ontologique » du medium vidéo, la désynchronisation devient un choix esthétique produisant un changement dans la perception de la temporalité des images et des sons.
Abstract
Based on the hypothesis of a progressive move of cinematographic devices toward the electric paradigm, the author examines the impact of synchronous recording in film and video on conceptions of audio-visual technique. Drawing on a range of examples taken primarily from the NFB fonds, this article describes the difficulties tied to obtaining reliable sound/image synchronization on a film strip, and provides an analysis of the main aesthetic differences between the media of film stock and magnetic tape. The technical coupling of image and sound, (the French term asservissement literally means enslavement) lends the video medium an “ontological” characteristic; thus, desynchronization becomes an aesthetic choice which has consequences for the perception of image/sound temporality.