Résumés
Abstract
The sudden and permeating rise of digital technologies has been widely investigated by film critics and scholars. However, most studies tend to focus on the impact of digital technologies on contemporary film production, distribution, exhibition and the finished products it brings forth, reserving too little attention to the massive digitization of born-analog films. The production of digital motion pictures marks an unprecedented breaking point in history, putting the very nature of “film” and “cinema” at stake, while the digitization of film prints risks having an irreversible feedback effect on cinema's technological history. Focusing on two case studies—the 1995 restoration of the 1949 color version of Jacques Tati's Jour de fête and the discovery of some 16mm reels on nitrate stock in a collection deposited with the Museo Nazionale del Cinema in Torino, Italy—we illuminate the importance of technology for film historiography and reassert the need for a joint effort on the part of archives and academic institutions in the preservation of film memory for future generations.
Résumé
Le surgissement subit et envahissant des technologies numériques a fait l’objet de nombreuses études, de la part des chercheurs et des critiques de cinéma. Cependant, la plupart de ces études s’attachent surtout à l’impact des technologies numériques sur le film contemporain : sur sa production, sur sa distribution, sur sa diffusion, sur les produits qu’il génère. Dans la mesure où la production de films numériques est un point de rupture sans équivalent dans l’histoire, qui met en question la nature même du « film » et du « cinéma », un risque surgit, à savoir que la numérisation des pellicules ait un effet irréversible sur l’histoire technologique du cinéma. Nous traitons de deux études de cas: la restauration en 1995 de la copie couleur du film de Jacques Tati de 1949, Jour de fête ; la découverte de quelques bobines de nitrate 16 mm, dans une collection déposée au Museo Nazionale del Cinema de Turin, Italie. Ceci permet d’expliquer l’importance de la technologie pour l’historiographie du cinéma, et de réaffirmer la nécessité, pour les archives et les institutions académiques chargées de préserver la mémoire du cinéma pour les générations futures, de joindre leurs efforts.