Résumés
Résumé
Cet article offre un commentaire au texte de Bruno Latour et Adam Lowe « La migration de l’aura ». À travers une analyse de la contribution d’Erwin Panofsky au débat sur les fac-similés d’oeuvres d’art, il rappelle que le jugement de « bonne » ou de « mauvaise » reproduction a toujours constitué pour les historiens de l’art un exercice éclairant mais dont les critères ont varié au cours du siècle dernier, notamment au chapitre de l’hybridité médiale des reproductions. Cette réponse signale aussi l’importance de demeurer vigilant quant aux enjeux révélés par les possibles usages politiques de la technologie de duplication numérique ; à leur tour, ceux-ci soulèvent la question difficile et toujours d’actualité du déplacement et de la restitution des oeuvres d’art.
Abstract
This article presents a commentary on the text titled “La migration de l’aura” by Bruno Latour and Adam Lowe. Through an analysis of Erwin Panofsky’s contribution to the debate on fac-simile reproductions of works of art, the article reminds us that differentiating between “good” and bad reproductions has long constituted a valuable exercise for art historians. The last century, however, has seen a substantial shift in evaluation criteria, whereby the medial hybridism of reproductions has become the central focus of this exercise. Furthermore, this commentary also brings to attention the necessity for increased vigilance in respect to the potential political uses of digital duplication technologies; these, in turn, emphasize the difficult and timely question of the displacement and restitution of works of art.