Résumés
Abstract
This essay takes for its subject the disappearances of characters from two different texts: Ruth and Sarah, the Jewish servant girls expelled from Darlington Hall in Kazuo Ishiguro's The Remains of the Day, and Mamillius, the heir to Leontes, King of Sicilia, who dies in Act 2 of Shakespeare's The Winter's Tale. These characters are so absolutely erased from the texts in which they so briefly appear that it is as if they have been “disappeared” by them: they become, I argue, quite literally notable by their absence. Denied a presence in the texts, however, such personages do not, as might be expected, simply disappear. They won't quite go away; rather, they lodge instead in the mind of the reader, the pretence of their absence troubling the illusions of closure with which the texts both end. This displacement from textual to mental medium, I maintain, entails ethical consequences for the reader or audience. Unable to lay these ghosts to rest in the way in which the texts' protagonists appear to be able to do, the reader is forced to confront issues of responsibility not by what is present in the text, but by what is not there, or not there any longer.
Résumé
Cet essai a pour sujet la disparition de personnages dans deux textes différents : Ruth et Sarah, les deux domestiques juives expulsés de Darlington Hall, dans The Remains of the Day de Kazuo Ishiguro ainsi que Mamillius, héritier de Léonte, roi de Sicile, qui meurt dans l’acte deux de Winter’s Tale de Shakespeare. Ces personnages sont si définitivement effacés du texte (où ils n’apparaissent que brièvement), que c’est comme si celui-ci les faisait « disparaître ». Selon nous, par leur absence, ces personnages sont d’autant plus remarquables. Bien qu’on leur refuse la présence, ces personnages ne disparaissent pas simplement. Ils ne partent pas tout à fait : ils résident plutôt dans le regard du lecteur, et leur apparente absence perturbe l’illusoire complétude dans laquelle se terminent les deux textes. Ce déplacement, du texte au regard, entraîne selon nous des conséquences d’ordre éthique pour le lecteur ou le spectateur. Incapable de laisser reposer ces fantômes comme les protagonistes du texte semblent, eux, capable de le faire, le lecteur est forcé de penser au problème de la responsabilité, non par ce qui est présent dans le texte, mais plutôt par ce qui n’y est plus.
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