Résumés
Résumé
Cet article propose de déplacer le point d’équilibre de la réflexion sur la disparition en n’en faisant plus l’objet du corps mais de l’esprit. Il prend la forme d’une brève, d’une très brève histoire des idées au XXe siècle qui retrace, de la disparition élocutoire du poète chez Mallarmé à celle de l’écart entre les mots et les choses chez Virilio et Baudrillard, deux figures du mouvement qui, dans leur opposition, déterminent actuellement les pôles philosophique et technologique de la construction dynamique du sens. Qu’est-ce qui provoque le charme de la chorégraphie des signes? Qu’est-ce qui ravit l’écart entre deux termes? La synthèse ou le « suspens »? Cette brève histoire qui noue la question de la disparition à celle du mouvement tâchera dès lors de révéler la naissance de cette alternative et de l’emmener jusqu’à son expression contemporaine, au coeur de ce que l’on appelle l’intermédialité.
Abstract
This paper proposes to shift the usual reflexion about disappearance, in focusing on the spirit rather than on the body. It takes the form of a short, very short story of 20th century's ideas which retraces—from the mallarmean “disparition élocutoire” to the gap between words and things according to Virilio and Baudrillard — two figures of movement that nowadays set, in their very opposition, the philosophical and the technological views on the dynamic construction of meaning. What causes the charm of signs' choreography? What closes the gap between two terms? Synthesis or suspens? In connecting two issues, disappearance and movement, the short story here proposed will try to bring to light the birth of an alternative, then to bring it to its contemporary expression, in the heart of what we call intermediality.