Résumés
Résumé
Cet article examine l’histoire de la biologie moléculaire à partir d’une perspective sémiotique sur la métaphore du « code génétique ». Celle-ci est considérée comme la catachrèse centrale d’un réseau métaphorique cybernétique développé depuis la naissance de la discipline dans les années 1950. En suivant la perspective de Paul Ricoeur, l’auteur suggère que la métaphore du « code génétique » peut produire une vérité scientifique et philosophique contre l’illusion référentielle. Cet argument est analysé à partir de la description de la partie non codante de l’ADN, entendue comme le résidu d’une métaphore qui considère l’ADN comme le médium d’un s-code, mais aussi comme l’objet d’un effet de réel/récit. Seule une multimodalité de référence pour la métaphore du code génétique pourrait rouvrir le champ de la découverte sur ces 97 % de l’ADN tenus par la métaphore cybernétique originelle comme des « détails insignifiants ».
Abstract
In this paper, the history of molecular biology is examined in a semiotic perspective. It is argued that it is best to look at the trope of “the genetic code” as the key catachresis of a metaphorical network grounded in cybernetics and developed in molecular biology since the early 1950's. Following Paul Ricoeur's notion of the metaphor, the author intends to show that the metaphorical network of molecular biology's “genetic code,” conveys against the referential illusion a scientific and philosophic truth. The theoretical point on the truth value of the metaphor is made more concrete through a consideration of the non-coding part of DNA, as both the false residual of a metaphor that equates DNA with the medium of an s-code, and the object of an “effet de réel/récit.” Only an open mode of reference for “junk DNA” could open the way for a renewed understanding of DNA, away from the limited information theory metaphors that would qualify these 97 % of the human DNA sequences as “noise” or “insignificant details.”
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