Résumés
Abstract
There is an epistemological tension between the cultural practices of telling and counting; this tension can be seen as a function of mediatic conditions. The thesis of the following essay is a de-mystification of the digital age, a kind of media-archaeological amnesia: the numerical, which is the basis of digital technologies, has always been performed as a cultural practice of mediating reality. While story-telling has been successful on the discursive surface, an alternative way of processing the real has always been at work before it became technically materialized. To tell, after all, does not only mean “to give an account in speech or writing of events or facts”, but as well “to count things”. Rather than attempting a linear chronological trajectory, the historical relation in history between telling and counting might be described as reconfigurations according to different media.
Résumé
Il existe une tension épistémologique entre raconter et compter, et cette tension pourrait être perçue comme reposant sur des conditions médiatiques. La thèse que défend cet article est une dé-mystification de l’ère digitale, une sorte d’amnésie média-archéologique : le numérique, qui fonde toute les technologies digitales, a toujours été mis de l’avant comme une pratique culturelle de médiatisation de la réalité. Alors que l’acte de conter a été efficace sur le plan discursif, une autre façon d’aborder et de traiter la réalité a toujours déjà été mise en oeuvre avant d’être techniquement matérialisée. Raconter, après tout, ne veut pas seulement dire « rendre compte oralement ou par écrit d’une série d’événements ou de faits », mais renvoie également au fait de « compter ». Plutôt que de tenter une trajectoire chronologique linéaire, la relation historique qui lie « raconter » et « compter » pourrait être décrite à partir de reconfigurations dépendant de différents médias.
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