Résumés
Abstract
Security is increasingly becoming a main concern in Canadian society. Post 9/11, the challenge for Canada is to strike a balance between maintaining the flow of immigration necessary for its demographic and economic development and projecting an image of openness at a time when security measures are globally being strengthened. In the post-9/11 context, it is important to assess the extent to which security concerns have infiltrated policy discourse and choices to evaluate whether these concerns are changing the overall objectives and goals pursued by the Canadian government through policy realms such as immigration. We argue that the security logic has become embedded since 9/11. Although security concerns were becoming increasingly prevalent through the 1990s, the post-9/11 period has allowed the security agenda to prevail over the human rights agenda and concerns for civil liberties. The emphasis on criminal law to address terrorism and the use of immigration policy to impose security measures is a step away from upholding goals of social justice, equality, and openness that are still central to its policies. The paper addresses these concerns and examines options to allow human rights and citizenship rights concerns to prevail.
Résumé
La sécurité est devenue une préoccupation importante au sein de la société canadienne. Après les événements du 11 septembre 2001, le défi auquel font face les autorités canadiennes est d’établir un équilibre entre la nécessité de maintenir le niveau d’immigration nécessaire pour répondre aux besoins démographiques et économiques tout en continuant à projeter une image d’ouverture dans un contexte marqué par un renforcement des mesures de sécurité. Il importe d’évaluer dans quelle mesure les préoccupations liées à la sécurité ont infiltré le discours et les choix politiques et ont modifié les objectifs et les buts poursuivis dans le domaine de l’immigration. Nous soutenons que la logique sécuritaire s’est implantée dans le discours et les pratiques depuis le 11 septembre 2001. Bien que les inquiétudes autour des questions liées à la sécurité aient été présentes de manière plus marquée au cours des années 1990, la période qui a suivi le 11 septembre 2001 a fait en sorte que l’agenda sécuritaire a pris le pas sur les préoccupations liées aux droits de la personne et aux libertés civiles. L’accent mis sur le droit criminel pour contrer le terrorisme et le recours à la politique d’immigration pour imposer des mesures sécuritaires éloigne le Canada des objectifs portant sur des considérations de justice sociale, d’égalité et d’ouverture. Cet article se penche sur ces enjeux et identifie les options permettant de recentrer l’attention sur les droits de la personne et les droits citoyens.