Résumés
Abstract
A comparison of doctoral theses in progress in 1967 and 1985 reveals a number of trends in historical studies in Canadian universities during the past two decades. In 1967, 58 per cent of all doctoral candidates chose topics in Canadian history and the largest number ― fully 36 per cent of all candidates ― were writing theses at the University of Toronto, which offered the broadest range of fields of any Canadian university. Much smaller programmes existed at McGill and the University of Western Ontario; aside from these three institutions, no other university in English-speaking Canada enrolled more than four students. Two-thirds of all francophone candidates were enrolled at Université Laval, where only five candidates were writing on topics other than Canadian history. The political process led the field of interest in all fields of study, while social history of the Annales school held little interest for either linguistic group. More than half the dissertations in Canadian fields were supervised by only eight senior scholars.
By 1985, marked changes in this pattern were evident. The number of active doctoral candidates had increased from 236 in 1967 to 294, and Canadian history was the field of choice for 72 per cent. Doctoral programmes and hence supervision had decentralized in anglophone Canada, however, and the University of Toronto's dominance had been challenged by Queen's and York; specialized programmes of some size existed at a much larger number of institutions. Among francophone schools, enrollment had doubled and Laval had achieved a situation rivalling Toronto's in 1967. Laval and the Université de Montréal now had the largest doctoral programmes in the country. In terms of topic, policy and administration had replaced the political process as the subject of choice for both language groups; economic history experienced a modest degree of growth, while the history of ideas retained its traditional level of interest. Social history had become much more popular in both linguistic groups, while less European history was being studied.
These developments pose both problems and possibilities for the profession as a whole. Doctoral studies have been enriched by the diversity of interests, but the potential for academic sectarian strife is troubling. The need now is for syntheses and paradigms which will permit the findings of subdisciplines to be integrated into a broader and more sensitive understanding of the past.
Résumé
Une comparaison des thèses de doctorat en préparation en 1967 et en 1985 révèle un certain nombre de tendances dans l'étude de l'histoire au sein des universités canadiennes au cours des deux dernières décennies. En 1967, 58 pour cent de tous les étudiants au doctorat choisissaient des sujets portant sur l'histoire du Canada et de ce nombre, la plupart, soit un peu plus de 36 pour cent de tous les candidats, rédigaient leur thèse à l'Université de Toronto qui, de toutes les universités canadiennes, offrait le plus vaste évantail de domaines. Des programmes beaucoup moins considérables existaient à McGill et à l'Université Western Ontario; à part ces trois institutions, aucune autre université au Canada anglais ne comptait plus de quatre étudiants au doctorat. Les deux-tiers des candidats francophones étaient inscrits à l'Université Laval et cinq d'entre eux seulement avaient choisi de rédiger leur thèse sur un sujet étranger à l'histoire du Canada. De tous les domaines d'études, c'est le processus politique qui suscitait la recherche la plus active, alors que l'histoire sociale à la façon des Annales ne présentait que peu d'intérêt pour l'un ou l'autre des groupes linguistiques. Plus de la moitié de toutes les dissertations sur des sujets canadiens étaient dirigées par seulement huit éminents professeurs.
En 1985, on pouvait observer des changements marqués dans cette distribution. Le nombre de candidats actifs au doctorat était passé de 236 qu'il était en 1967 à 294 maintenant et 73 pour cent d'entre eux avaient choisi d'étudier un sujet relatif à l'histoire du Canada. Toutefois au Canada anglais, les programmes de doctorat, et par conséquent la direction de thèse, avaient subi une décentralisation et la domination qu'exerçait l'Université de Toronto avait été remise en question par Queen's et York; des programmes spécialisés d'une certain ampleur existaient maintenant dans un nombre beaucoup plus grand d'institutions. Le nombre d'inscriptions avait doublé dans les écoles francophones et la situation à Laval était maintenant comparable à celle de Toronto en 1967. Laval et l'Université de Montréal offraient désormais les plus importants programmes de doctorat au pays. Pour ce qui est des sujets choisis, les questions de politique administrative étaient maintenant préférées à celles touchant au processus politique par les deux groupes linguistiques; l'intérêt pour l'histoire économique s'était accru quelque peu, alors que l'histoire des idées conservait sa position traditionnelle. L'histoire sociale était désormais beaucoup plus populaire au sein des deux groupes linguistiques, alors qu'on choisissait moins souvent des sujets touchants l'histoire de l'Europe.
Cette évolution présente à la fois des difficultés et des possibilités pour l'ensemble de la profession. Les études de doctorat se sont enrichies par la diversité des sujets, mais la possibilité de conflits sectaires est troublante. Il nous faut maintenant des synthèses et des paradigmes qui permettront l'intégration des résultats de la recherche dans des sous-disciplines en une compréhension plus complète et sentie du passé.