Résumés
Résumé
En juin 1940, l'armée française rend les armes et le maréchal Pétain instaure un nouveau gouvernement à Vichy. La légalité de ce gouvernement est, dès lors, vivement contestée par un groupe rival dirigé par le général de Gaulle qui établit ses quartiers généraux en Angleterre. Pendant les années 1940-1942, ces deux factions vont se livrer une lutte qui eut de fortes répercussions au Canada et qui s'avéra même l'un des événements les plus controversés au pays.
Ces controverses, il faut bien le dire, dépassaient de beaucoup l'opposition Pétain-de Gaulle; elles rejoignaient de multiples dissensions idéologiques, raciales, politiques et diplomatiques, qu'il s'agisse des revendications nationalistes des Canadiens-français, de sentiments pro ou anti-impérialistes, ou encore, du problème de la participation à la guerre. L'auteur a choisi de s'étendre plus longuement sur les diverses réactions qui s'observent au Québec à la suite de la propagande considérable dont les deux factions inondent le pays.
Ce qui frappe, au départ, c'est la sympathie avec laquelle les Québécois ont reçu la nouvelle des événements qui déchiraient la France en 1940. Puis, avec la propagande, vinrent les prises de positions. A vrai dire, sauf quelques exceptions, peu de gens militèrent activement pour l'un ou l'autre camp; cependant, le gouvernement Pétain était vu d'un meilleur oeil. On admirait le vieux maréchal et maints organismes endossaient ses projets de "restauration". De Gaulle, pour sa part, fut assez vite identifié à la campagne pour une guerre totale et, de ce fait, rabaissé aux yeux des Québécois. Malgré ce consensus apparent, la question française n'engendra pas moins d'acerbes disputes qui allaient s'envenimant puisqu'elles débouchaient sur des problèmes typiquement québécois. L'occupation de Vichy par l'armée allemande, en 1942, et la rupture des relations diplomatiques entre la France et le Canada vinrent mettre fin aux débats sur la question.