Résumés
Résumé
En 1892, le parlement canadien adopte le code criminel proposé par Sir John Thompson, et, l'année suivante, il accepte également une loi complémentaire soumise par le même concernant les témoignages de procès. Ces deux lois marquaient une nette réforme de la loi criminelle existante et l'auteur se penche sur les intentions, les motifs, ou encore, les agissements qui ont pu présider à la passation de ces actes de même qu'aux nombreux amendements apportés au code dans la décennie qui suivit.
Au premier plan, on retrouve Thompson avec son prestige, ses talents de persuasion, son désir de réforme et sa conviction que le parlement se devait d'être le principal instigateur de tout changement légal au pays. Cette conviction coïncidait d'ailleurs assez bien avec les désirs du parlement qui démontra bien ses intentions à cet égard par le soin et l'attention qu'il apporta à l'étude des divers amendements proposés.
D'autres éléments contribuèrent également à amener des changements. De par son caractère national, le code attira l'attention de nombreux groupes de pression qui demandèrent qu'on légifère sur les loteries, les paris, ou encore, sur la boisson. A l'époque, on était convaincu qu'il était possible d'améliorer la société en prohibant certains comportements et, de fait, la majorité des amendements adoptés entre 1892 et 1902 apportait des restrictions à la loi, créait de nouvelles offenses ou multipliait les pénalités.
En somme, les réformateurs du dix-neuvième siècle croyaient pouvoir changer la société par le biais de la loi criminelle, convaincus qu'ils étaient qu'une loi plus rationnelle profite à tous. L'on comprend que, pour eux, ceci se soit traduit par un resserrement de la loi. De nos jours, le terme réforme est plutôt synonyme d'adoucissement mais, nous dit l'auteur, ceci relève sans doute de notre vision plus pessimiste du citoyen qui nous fait le considérer comme victime possible de la justice plutôt que bénéficiaire.
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