Résumés
Résumé
Être femme et pacifiste après la Grande Guerre relève du risque ; risque d’être incomprise, risque d’être ignorée ou d’être vue comme cherchant à bouleverser les rôles sexués. Contrairement aux Britanniques et aux Américaines, les femmes françaises n’obtiennent pas le droit de vote après la Première Guerre mondiale et restent exclues des affaires politiques et internationales en raison de leur sexe. Cela n’empêche pas la création d’un mouvement de femmes pour la paix qui cherche à se faire entendre sur les questions internationales. Les journaux et les revues féminines deviennent des domaines d’action à l’intérieur desquels les femmes peuvent échanger et dialoguer entre elles. À partir d’une analyse de la revue féminine et pacifiste « La Mère Éducatrice », nous nous intéresserons à la façon dont ces femmes perçoivent et participent aux affaires mondiales de l’immédiat de l’après-guerre jusqu’à l’échec de la Conférence du Désarmement de 1932.
Abstract
After the Great War, there were risks involved in being a woman and a pacifist; the risk of being misunderstood, the risk of being ignored or even to be seen as someone trying to change gender roles. Unlike the British or the Americans, French women did not obtain the right to vote after the First World War and continued to be excluded from political and international affairs because of their sex. This did not prevent the creation of a women’s movement for peace seeking to be heard on international issues. Women’s journal and magazines became fields of actions within which women could exchange and discuss with each other. Analyzing the feminine and pacifist journal “La Mère Éducatrice”, this article will focus on how women perceived and participated in world affairs from the immediate post-war era to the failure of the Disarmament Conference of 1932.