Résumés
Résumé
Au milieu des années 1970, deux groupes d’amitié avec la Chine existent en parallèle à Montréal : la Société Canada-Chine et les Amitiés Québec-Chine, dont les membres se disent les « amis » de la Chine. Issus de milieux socioéconomiques et politiques très variés, ils forment, avec les maoïstes, un cercle de sinophiles qui cherchent à influencer la société québécoise au moyen de liens privilégiés avec la Chine. En se penchant sur ces acteurs, cet article met en lumière l’évolution de la sinophilie au Québec dans les années 1970, laquelle est née de la rencontre entre une tendance intellectuelle et diplomatique au sein de l’élite anglophone et les mouvements sociaux et politiques qui ébranlent la société québécoise, en particulier du côté francophone.
Abstract
In the mid-1970s, two associations dedicated to fostering relations with China existed concurrently in Montreal: the Société Canada-Chine and Amitiés Québec-Chine ; their members called themselves “friends” of China. Coming from a wide variety of social, economic, and political backgrounds, they formed, along with Maoists, a circle of sinophiles who sought to have an impact on Quebec society through privileged links with China. Focusing on these actors, this article sheds light on the evolution of sinophilia in Quebec in the 1970s, which arose from the encounter between an intellectual and diplomatic tendency inside the English-speaking elite and the social and political movements that were shaking Quebec society, particularly on the French-speaking side.