Résumés
Résumé
À travers l’étude du groupe des missionnaires-colonisateurs gouvernementaux, fonction créée en 1911 par l’épiscopat et le gouvernement du Québec, cet article révèle de l’intérieur les mutations de l’arrimage Église-État, fait de tensions et d’ententes, dans la mise en oeuvre des politiques de colonisation. Dans ce milieu, le statut de prêtre-fonctionnaire s’avère avantageux à plusieurs égards pour les deux parties malgré son ambiguïté face au politique. L’évolution des attributions de ce groupe propose une compréhension inédite du contexte et des facteurs qui mènent à l’abolition de la fonction en 1936, ainsi que de la signification de ce changement dans la dynamique Église-État en matière de colonisation.
Abstract
By studying the group of government-appointed colonizing missionaries, a position created in 1911 by the Catholic episcopate and the Québec government, this article reveals the internal tensions and agreements arising from State-Church mutations while creating and managing colonization policies. In this environment, the status of priest-civil servant, although politically ambiguous, was most advantageous in many ways for both parties. The evolution of the group’s assignments shows a new understanding of the context and factors that led to the abolishment of this particular situation in 1936, and of the ensuing shift in Church-State matters pertaining to colonization.