Résumés
Résumé
L’histoire du parc national Forillon débute en 1970 par l’expropriation des populations et la destruction par le feu de leurs habitations. S’ensuivent alors quarante années de naturalisation de l’espace. Pelouses restaurées, montagnes reboisées et populations animales réintroduites deviennent les marqueurs d’un territoire désormais symbole de l’une des 39 régions naturelles définies par Parcs Canada, laquelle s’efforce, sans cesse, de faire voir et de faire croire à une nation naturellement canadienne. Cependant, ce récit naturel achoppe depuis peu sur l’impossibilité de concilier une territorialité locale présentiste et concrète avec une territorialité fédérale naturaliste et nationaliste vraisemblablement trop incohérente pour faire sens.
Abstract
The story of the Forillon National Park began in 1970 with the expropriation of populations and the destruction by fire of their homes. The next forty years were devoted to the task of naturalizing the territory as lawns were restored, mountains reforested and animal populations reintroduced. These were the markers of a territory rebranded as one of the symbols of the 39 natural regions defined by Parks Canada, whose continuing intention was to present and make believable the notion of a naturally Canadian nation. However, this natural narrative recently got bogged down on the impossible task of merging a contemporary, concrete and local territoriality with a naturalist and nationalist federal territoriality seemingly too inconsistent to provide meaning.