Résumés
Résumé
Un virage dans les politiques sanitaires au Québec s’amorce avec l’apparition en 1936 d’une Division de la nutrition au ministère de la Santé. Une quarantaine d’années plus tard, le gouvernement énonce une première politique de nutrition. Entre temps, il est généralement considéré que les organismes d’hygiène publique ont tardé à s’ajuster à la révolution épidémiologique faisant passer les maladies chroniques à l’avant-scène. Nous entendons revenir sur cette assertion en examinant les mesures gouvernementales adoptées dans le domaine de la nutrition. Quels moyens, de quelle envergure, sont utilisés pour convaincre les Québécois de modifier leurs habitudes alimentaires, et sur quelles conceptions reposent-ils ?
Abstract
In 1936, a shift in Quebec health policies occurred with the creation of a Nutrition Division in the Department of Health. Some forty years later, the government enunciated its first Nutrition Policy. It is generally felt that between these two events, public health organizations were slow to cope with the epidemiologic revolution that was characterized by an increase of chronic diseases. This article aims at revisiting this perception by examining the governmental measures then adopted in the field of nutrition. What were the means used to convince Quebecers to modify their eating habits ? On what scale was this done ? What was the conceptual framework on which this work was based ?