Résumés
Résumé
Au début du XXe siècle, un certain nombre d’immigrants européens ont jeté un regard sur la société québécoise et ont rédigé à ce sujet, à Montréal, des textes littéraires en langue non officielle. C’est entre autres le cas d’un activiste culturel et leader communautaire d’origine roumaine, Hananiah-Meir Caiserman, qui s’est distingué en explorant en langue yiddish les oeuvres poétiques associées à l’École littéraire de Montréal. Voulant mieux connaître les réalisations culturelles du Canada français, Caiserman a publié ses réflexions en 1921 dans une petite revue littéraire montréalaise intitulée Nyuansn. Ces contributions, peu étudiées jusqu’à maintenant, jettent un éclairage inédit sur le Québec d’avant la Révolution tranquille, et montrent tout l’intérêt qu’il y a à explorer les propos des auteurs issus des milieux allophones.
Abstract
At the beginning of the twentieth century, a number of European immigrants who had examined the specific features of Quebec society wrote, in Montréal, literary essays on the subject in non-official languages. Among them, a cultural activist and community leader of Romanian origins, Hananiah-Meir Caiserman, explored in Yiddish the poetry of the École littéraire de Montréal. To gain a better understanding of the cultural achievements of French Canada, Caiserman published his reflections in 1921 in a small Montréal literary journal, Nyuansn. His efforts, to which little attention has been paid to date, throw a new light on Quebec society before the Quiet Revolution and show the value of exploring the works of authors who belonged to linguistic minorities.