Résumés
Résumé
L’Hôpital Saint-Jean-de-Dieu, propriété de lacommunauté religieuse des Soeurs de la Providence, retientparticulièrement l’attention lors de la révolutionpsychiatrique québécoise et de la RéformeBédard en 1962. Le rapport déposé par cetteimportante commission d’étude des hôpitauxpsychiatriques soulève d’entrée de jeu la situationcritique d’encombrement et de sous-financement indubitablementconnue des autorités gouvernementales, puisqu’àmaintes reprises évoquée au fil des décennies parles soeurs supérieures et les surintendants médicaux deSaint-Jean-de-Dieu.
Cet article étudiera l’institution psychiatriquequébécoise entre 1901 et 1962 selon deuxthématiques : l’« argent » etla « charité ». Il évaluera lescontributions de l’État à l’entretien despatients psychiatriques et réfléchira sur les actes decharité, plus précisément sur le travail nonrémunéré des Soeurs de la Providence. Des regardscroisés entre ledit Rapport Bédard et le mémoiredu Comité médical de l’HôpitalSaint-Jean-de-Dieu permettent de mieux nuancer les proposrécurrents dans l’historiographie àl’égard des défauts de l’hôpitalpsychiatrique ainsi que des critiques sévères àl’endroit des Soeurs de la Providence.
Abstract
The St-Jean-de-Dieu Hospital, the responsibility of the religious community of the Sisters of Providence, is of particular interest in the history of the psychiatric revolution in Quebec and the Bédard Report of 1962. The Bédard Report recognized both the critical overcrowding and the financial situation of St-Jean-de-Dieu, although the state of the hospital was already known to the government. This paper proposes studying the different perspectives between the Bédard Report and the recollection of the Medical Committee of St-Jean-de-Dieu Hospital permit us to better nuance recurring themes in the historiography regarding flaws of the psychiatric hospital and severe criticism of the role of the Sisters of Providence.